Le Grau du Roi
Dimanche 16 juin
Cette vingtième édition du trophée souvenir Olivier Arnaud ne vaudra que par l’innovation mise en place par Daniel Siméon, à savoir : le vote des spectateurs par internet depuis leur téléphone portable.
En effet, côté spectacle, si comme d’habitude la mise en bouche que constituait la prestation de Renaud Vinuesa fut agréable et en particulier le saut de cheval à taureau qu’un jeune cavalier réalisa avec maîtrise et courage, la course elle-même n’apporta pas grand-chose. Si deux tout de même, d’abord la suprématie de Mignon et le renoncement de Nizam. On constata aussi l’impuissance et la limite des hommes en piste, et enfin la blessure de R. Errik.
Si la première partie ne fut pas extraordinaire, on ne pouvait pas en être très surpris. Par contre la seconde s’annonçait, sur le papier, hors normes. Hélas, il n’en fut rien !
Des dix (+ 5) blancs en piste, on retiendra la prestation de R. Bruschet et avant sa sortie de R. Errik, pour le reste : Auzolle, Outarka, Benafitou Ilias, Cano et à gauche : Benafitou Adil, Oleskevich, Cartalade et Martin-Cochet ils n’ont plus rien à faire aux As. Les prix à Chambao et Bruschet.
Nicolas (Janin)
Il est combattif, se déplace bien et anticipe parfois. Il assumera de bonnes séries, mais petit à petit cède du terrain et subit. Il rentre sa seconde ficelle, épuisé.
Germinal (Lautier)
Le taureau a un bon placement, de bonnes accélérations, mais rapidement il sélectionne. Ce refus de collaborer ira en s’accentuant et sa fin de course sera dominée par de nombreux refus. A son actif une énorme série à la dixième et s’incline à la quatorzième.
Sylvérado (St Gabriel)
Il est rapide et anticipe. Comme en même temps il bouge beaucoup, la peur de se faire « embarquer » prédomine chez les blancs et il manquera de travail. A l’ultime minute, il accroche au bras R. Errik, lui infligeant dix centimètres. Rentre sa première ficelle à mille Euros.
Mignon (Cuillé)
Comme d’habitude, il se place à la planche et attend. Sa puissance de réaction et ses anticipations font renoncer tous les blancs excepté Bruschet qui avec courage le provoquera et lui fera sa cocarde, seul attribut qu’il cèdera. C’était largement insuffisant pour l’inquiéter et ce manque de travail lui coûtera le prix.
Chambao (Bon)
Le barricadier par excellence qui non seulement se jette au-dessus, ou travers, les planches mais qui avec sa corne meurtrière va très loin essayer d’accrocher ses adversaires. C’est ce qu’il fera à I Benafitou à qui il déchire le pantalon. Quart d’heure plein, très relevé duquel il garde ses ficelles et obtient les faveurs des votants.
Nizam (Blatière-Bessac)
La grande déception du jour, pire la grande tristesse car après avoir perdu son œil dans le crochet d’H. Poujol en 2012, il perdra ses repaires en piste, gagnera le centre et n’essaiera même pas de combattre. Voir un si bon cocardier sombrer ainsi est d’une infinie tristesse, et comme si ça ne suffisait pas il fallu qu’une partie « imbécile » du public le siffle au retour au toril. Un esprit un peu sensé, aurait compris que si Nizam était à cette course c’est qu’il en était digne et donc que son comportement avait quelque chose d’anormal. Hélas ces spectateurs, certainement peu assidus, ne liront même pas ces lignes et ne comprendrons jamais comment ils se sont déshonorés ce dimanche.
Queribus (Daumas)
Bien que volontaire, il sera trop tendre pour ce niveau et ses propriétaires aurait bien fait de l’en dispenser.
Emile Grande
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