C’est au Big band de Petite Camargue qu’est revenu le plaisir de souffler les 10 bougies de l’ouverture de ces nuits du jazz à Vauvert version 2013, sous la conduite de son directeur Philippe Guyon. Confiance, fidélité, c’était certainement la seule formation à avoir été invitée à tous les festivals.
Nous avons retrouvé un ensemble avec un répertoire remanié et un regain de dynamisme qui avait peut-être manqué l’année dernière. Bravo et à l’année prochaine.
Remanié et redynamisé, le facétieux blues man Lucky Peterson le fut également.
Élevé au biberon du blues, ce multi-instrumentiste, a su s’adapter, explorer et mêler toutes les musiques qui en sont les proches parentes : rock, jazz, funk, gospel… etc.
Pour ne pas perdre ses bonnes habitudes, Lucky Peterson, s’est livré à son exercice favori, se retrouver au milieu du public qui adore ça. Ce public, qui ne s’y trompe pas, contribue à vous faire passer des moments loin des crises et autres impôts en participant à cette ambiance joyeuse des grands soirs.
Pas d’ambiance exceptionnelle, sans le groupe de musiciens hors pair dont Peterson s’est entouré. On y rencontre notamment un remarquable guitariste, une chanteuse, Tamara Peterson, dont la voix et la présence en scène révèlent tous les sentiments et les émotions dont seules ces chanteuses noires américaines ont le secret.
Pour ces 10èmes Nuits, Laurent Coulondre et son trio magique ont eu le plaisir de clôturer la première partie de cette dernière soirée. Nous rappelons que Laurent est un pur produit de notre Ecole de Musique de Petite Camargue et qu’après des études supérieures en Espagne, un stage à l’école de Didier Lockwood, des concerts sur les plus grandes scènes du jazz, et on en passe, il revient nous présenter le fruit de ses années de travail et de passion de la musique.
En compagnie de ses complices, Rémi Vignolo, à la batterie, Samuel Hubert, à la contrebasse, ils nous proposent maintenant Agathe Jazz Quartet. Avec Agathe Iracema, une toute jeune chanteuse brésilienne, est arrivée cette voix féminine qui manquait à cette formation. A quinze ans elle faisait ses premiers enregistrements, et depuis 2009, elle collectionne prix ou trophées et est programmée, elle aussi, dans les plus grands festivals.
C’est à un tout jeune homme de 66 ans que les organisateurs de ces Nuits ont fait appel pour clôturer cette édition 2013. C’est un Michel Jonasz, lui aussi renouvelé, que nous avons redécouvert. Outre ses musiciens habituels, la présence de deux choristes a donné un dynamisme nouveau à cet ensemble. Impossible de relater ici
la très grande et belle carrière de cet artiste touche à tout. Il a réalisé tout ce qui peut l’être quand on embrasse ce métier : One man Show, tour de chant, films et téléfilms.
Il a interprété tous les grands : Brel, Brassens, Ferré.
C’était la dernière de cette tournée les hommes sont toujours des enfants. Mais c’est avec une pointe d’émotion qu’il nous a promis d’être là en l’an 3000 !!! Nous serons là, bien sûr.
Bon vent et merci Monsieur Jonasz.
Edmond Lanfranchi