Les rendez-vous du Prix Hemingway

Ce jeudi 5 septembre, l’association Les Avocats du Diable, invitait la presse dans les jardins de l’hôtel Imperator, pour la présentation des rendez-vous du Prix Hemingway pour la Feria des Vendanges 2013.

C’est, bien sûr, à cette occasion, sous le titre : L’Ultime Tragédie Païenne de l’Occident, que Les éditions du Diable Vauvert, nous proposent le recueil des 12 nouvelles finalistes de l’excellent cru 2013, qui a vu le couronnement de l’écrivain Espagnol Miguel Sanchez Roblès.

Ce fut l’occasion pour nous, de rencontrer Daniel Prévôt, président de l’association Les Avocats du Diable et, qui, pour diverses raisons, est contraint de séjourner dans la Capitale. Toutefois, il a eu l’amabilité de répondre à nos questions.

Vous qui êtes rarement parmi nous, quel regard portez vous sur cette réunion et sur l’association en général ?

DP – Un grand bonheur de voir la présence de médias aussi variés, alors que les premières années, il était très difficile de réunir quelques personnes pour simplement faire part de la création de ce prix Hemingway. Aujourd’hui, ce prix, bien qu’événement Nîmois, est aussi une manifestation nationale et internationale de par le nombre d’auteurs qui y participent, et c’est une très grande satisfaction. Je pense que ce succès est dû à la particularité de l’organisation de ce prix, à la nature de ce qui lui est demandé, au travail des membres de l’association et de ses amis. Et surtout à la qualité du jury…, à la qualité du jury, j’insiste beaucoup là-dessus. Ce jury, qui depuis le début, est pratiquement composé d’une base permanente, d’une équipe qui a su avec beaucoup d’humilité, donner à ce prix, dans ses choix, des révélations d’auteurs. Aujourd’hui, le nombre de nouvelles reçues de France et l’ensemble des pays où la tauromachie est présente, et surtout les pays hispaniques, me donnent beaucoup de satisfactions car il est vrai que les deux ou trois premières années, il était difficile d’y croire.

Est-ce que vous croyez qu’il a atteint sa vitesse de croisière et à la veille du 10^éme anniversaire, quel est votre vision pour ce prix 2014 ?

DP – Ce dixième anniversaire sera ponctué par des événements un peu particuliers, mais je ne crois pas qu’il ait atteint sa vitesse de croisière. Je pense que justement, l’équipe qui anime les Avocats du Diable avec l’appui de Marion Mazauric et Simon Casas va surprendre beaucoup de gens dans les années à venir. Pour avoir participé à plusieurs discussions, les idées nouvelles et les évolutions de ce prix ne manquent pas. Nous ne resterons pas dans une routine. Ça ne sera pas l’esprit, comme le sont de nombreux prix littéraires. Il y aura toujours des surprises, des nouvelles initiatives de façon à donner à ce prix un caractère de jeunesse et de renouvellement permanent pour que le public s’y intéresse.

Toujours sous la présidence de Daniel Prévôt ?

DP – Ça, c’est un autre problème. Je n’ai aucun besoin de cette présidence pour réussir ma vie. Malheureusement, ces dernières années, pour des problèmes de santé, j’ai dû être à Paris à des dates irrégulières et c’est la raison pour laquelle, avec mon épouse, nous n’avons pas pu animer l’association d’une façon permanente comme nous l’aurions aimé. Je souhaiterai, et espère y arriver, trouver un successeur à cette présidence, et puis je pense que toute fonction demande à être renouvelée si on veut qu’elle conserve sa jeunesse et bénéficie d’initiatives intéressantes pour éviter de tomber dans la routine.

A noter l’intervention de Jacques Olivier Liby qui nous a brossé une rétrospective de l’année écoulée, donné quelques pistes pour les projets 2014 , mais qui a surtout mis l’accent sur le revivre qui proposera une lecture du livre de Simon Casas « La corrida parfaite », aux éditions du diable Vauvert. Cette lecture aura lieu le lundi 16 septembre à 12h30 au musée des cultures taurines. Il faut s’inscrire car les places sont limitées. C’est la mythique corrida de José Tomas dans les arènes de Nîmes le 16 septembre 2012 qui a inspiré ce livre à Simon Casas et qui fait toujours rêver bon nombre de nîmois et tout particulièrement Jacques Olivier Liby.

Pour clore cette matinée, nous laisserons à Dolorès Coeffic, Vice-présidente des Avocats du Diable nous présenter le lancement de L’Ultime Tragédie Païenne de l’Occident, les 12 nouvelles finalistes de ce Prix Hemingway 2013 aux éditions du Diable Vauvert.

DC – Cette feria des vendanges qui est maintenant à nos portes, sera le moyen pour nous, de communiquer autour de ce recueil qui parait le 12 septembre. Pour cette feria, l’association a déterminé quatre points forts.

Tout d’abord, le samedi 15, à 15 heures, il y aura une signature à la Librairie Tessier, rue Régale à Nîmes en présence du lauréat, Miguel Sanchez Roblès qui, outre les signatures répondra aux questions du public.

Le dimanche, à 14 h.30 dans les jardins de l’hôtel Imperator, il y aura la lecture par un comédien, d’une très belle nouvelle : « El Silensio » d’Etienne Cuenon.
Cette nouvelle, pour des raisons techniques, n’a pu figurer dans le recueil mais ça sera un très bon moment de partage et de découverte.

Le lundi, à 12 h. 30 le revivre, pour lequel la Ville de Nîmes nous a mis exceptionnellement à disposition le musée de cultures taurines. Grand moment d’émotion pour la lecture de la nouvelle de Simon Casas. Malheureusement, vu l’espace restreint, je crains que ça ne soit déjà complet.

Et enfin, le quatrième point fort, c’est le projet d’une performance d’écriture que nous avons préparé. Pour marquer le 10^éme anniversaire du Prix Hemingway, nous avons fait appel aux 8 lauréats. Cette performance consiste en un solteo qui se fera le 17 octobre, ici à l’Imperator. Nous aurons 2 chapeaux, avec des petites boulettes roulées, tel le salteo tauromachique. On déterminera un thème, un mot, un lieu, un espace qui sera décrit dans la petite boulette. Il y aura un tirage au sort et un mot devra ponctuer la dernière phrase de la nouvelle écrite. Ceci étant, nous enverrons à l’auteur, par mail, le thème et le mot qui lui sera destiné. Tout ceci sera exécuté au chronomètre puisque les mails partiront à une très précise et l’auteur aura 3 heures pour écrire et nous renvoyer sa copie, toujours par mail. Cette performance s’annonce passionnante par son originalité et son caractère exceptionnel. De plus, ces nouvelles seront publiées dans un recueil qui sera vendu 5 €, somme modique pour que le plus grand nombre puisse y avoir accès.

Pour les autres activités des Avocats du Diable, nous serons attentifs à renouveler les lectures dans divers lieux en nous attachant à toujours proposer des œuvres de qualité aux personnes qui vont nous rejoindre.