Saint-Laurent d’Aigouze
Dimanche 6 avril 2014
C’était la quatrième course du printemps des royale du Club taurin Lou Bandot, et non seulement, se sera la meilleure mais en plus elle aura mis la barre très haut.
Une première partie honorable surtout basée sur la bravoure et l’application, puis une seconde d’un très haut niveau avec quatre cocardiers, dans des styles différents mais avec en commun, la noblesse, la hargne, la tenue, le sens du combat et pour certains le plus de la finition.
Bref une belle course qui a du satisfaire la bonne entrée de spectateurs.
Et pourtant, ces jeunes cocardiers n’ont pas beaucoup été aidés par les huit raseteurs et les quatre tourneurs présents : Martinez, Ortiz, Cadenas, Ibarra et Jourdan, à droite, Clarion, Zekraoui et Gougeon, à gauche.
A noter que tous les taureaux ont fait leur temps et rentré des ficelles.
Oradour
Il débute brouillon et ce durant cinq minutes. Puis au fil des minutes, il s’intéresse au combat, accompagne bien tout en restant mobile acceptant même quelques enchaînements.
Deux grosses finitions à son actif, et à noter que la perte d’un oeil ne semble pas trop l’handicaper. Il conserve une ficelle.
Sourire
Dès sa sortie, il est soumis à rude épreuve mais ne cède pas. Une fois l’orage des rubans passé, avec sa tenue parfaite, attentif et disponible , il va livrer un combat plein de vaillance et de sérieux. Si ce n’est pas un finisseur, pour autant il ne faut faire de faute à l’arrivée car il est aux aguets. Quart d’heure intense qu’il termine à son avantage avec une ficelle.
Gallo
Toujours placé, il attend les attaques qu’il repousse avec brio. C’est du sérieux, du costaud avec bravoure et la corne menaçante en conclusion. Cadenas manque le marche pieds et Gallo ne le ratera pas, pantalon déchiré et un bon ruban à la jambe.
Dominateur, il rentre sa seconde ficelle.
Vergezois
Après la pause, nous allons franchir plusieurs niveau avec ce jeune cocardier qui porte un nom loin d’être inconnu dans l’Histoire de la course camarguaise. Et bien ce nom, il va l’honorer et de quelle manière. Du sang, donc, chez les Blatière cela veut dire de la hargne, de la tenue, de l’anticipation et des finitions explosives. Les hommes ne seront pas à même de l’inquiéter, sa domination incontestable en dit long sur sa possibilité de progression et sur les espoirs qu’il est à même et très légitimement, de susciter. Il rentre ses deux ficelles.
Mécano
Moins dominateur, il lui a manqué un peu de condition physique pour que ses nombreuses qualités lui donnent toute la dimension dont il est capable . Brave, sérieux, combatif, aux finitions très engagées, il est un réel espoir qui rentre sa seconde ficelle au terme d’une superbe prestation.
Vallespir
Lui aussi porte un nom qu’un de ses ancêtres a su inscrire en grosses lettres sur les affiches des années 80. Et si le physique est différent, le type de cocardier reste le même. Classique au possible, il fond sur son adversaire pour venir le menacer à la barrière où la corne vient frapper au fil des planches. Malgré l’intensité du combat, il ne fléchit pas et semble même se bonifier. Il rentre ses ficelles.
Nadir
En supplément, il ne restera que dix minutes. Ce sera la cerise sur le gâteau, et ce Tau de cinq ans n’était pas là pour sa seule beauté esthétique ! Aucun refus et tous les cites sont reconduits aux planches avec la corne qui vient frapper. En rentrant une ficelle, il termine une seconde partie de rêve et une course dont peuvent être fiers les pelots Blatière-Bessac.
Emile Grande