Une fois encore, elle s’est tenue aux Saintes.
Cette année, à l’honneur figurait un homme pas comme les autres : Jacques Blatière. Certes, il est manadier depuis toujours, son père l’était avant lui et son grand père aussi. Certes, la manade qui porte son nom à connu des heures de gloire, c’est une « grande » manade ! A ce titre seulement, il était bien temps que l’on pensa à lui…
Mais quand ce personnage se double de qualités humaines peu communes, on comprendra mieux pourquoi il y avait beaucoup de monde ce samedi aux saintes, et parmi cette foule, une bonne dose d’aficiouna, supporteurs de la devise Orange et Verte. Oui, nous étions là, un peu pour la maintenance, et beaucoup pour Jacques.
Le cortège de cavaliers s’élança depuis les arènes pour aller déposer une gerbe à la statue de Mireille, Jacques Blatière et le maire des saintes le firent avec beaucoup de solennité.
Puis ce fut une longue marche, interminable pour ceux qui comme moi le firent à pied, vers la plage où devait avoir lieu le concours de ferrades.
Un bon déjeuner nous y attendait, puis les neuf manades participant au concours se mirent en place et le spectacle pouvait commencer.
Hélas, la plus part des bêtes préférèrent la Méditerranée à la foule qui les attendait. Deux durent être secourues par un bateau et échappèrent de peu à la noyade. Peut-être tout cela est-il à revoir !
La manade Blatière fut la seule ou presque à conduire l’animal jusqu’à bon port et fut déclarée vainqueur.
Retour aux Saintes où une abrivado conduite par la manade des Baumelles ouvrit la cérémonie de remise des prix et distinctions dans les arènes.
Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Jacques Blatière fut au centre de toutes les allocutions, reçut Médaille de la ville et un petit buste de Gandar (ce qui a du lui faire énormément plaisir, lui, qui voue un véritable culte à son taureau d’exception) et fut donc également à l’honneur ,avec ses gardians, pour le prix du concours de ferrade.
Ensuite, tous les présents purent commenter longuement la matinée autour du verre de l’amitié et autres gourmandises.
Merci aux organisateurs, à la « confrarié di gardians » pour avoir honoré l’un des symboles de la bouvine qu’est devenu Jacques Blatière.
Emile Grande