Autour des superbes photographies de Vivian Estevenin, le service culturel de la Ville, en partenariat avec le domaine Cabanis, et avec la participation des associations Terre des enfants et Zazakely Alasora, nous entraîne dans une découverte de Madagascar… de la beauté des paysages aux enjeux du développement.
Jusqu’au 23 mai à l’Espace Jean Jaurès
Le premier séjour fut de courte durée, trois petites semaines qui suffirent pour tomber sous le charme.
Des paysages magnifiques aux couleurs incroyables, un paradis pour les photographes. Au centre de Madagascar, sur les hautes terres, les verts étincelants des rizières, tous les ocres déclinés passant par les roses tendres aux rouges incarnat des terres fertiles, et puis les ciels parfois mauves avec des nuages multicolores superposés par un artiste divin… et enfin les côtes, des mers et océans, combinant les bleus azurés aux émeraudes incomparables… comme si toutes les richesses enfouies de la terre malgache – le pays regorge de pierres précieuses – étaient exposées au grand jour.
Une dizaine d’autres périples suivirent le premier. A ce premier choc visuel, succéda peu à peu la découverte toute aussi étonnante de ses habitants. La grande Île est encore une mosaïque de peuples se côtoyant pour le meilleur, et c’est hélas vrai, parfois pour le pire. Du continent africain, de la lointaine Indonésie, de l’Arabie vinrent les premiers autochtones, puis se succédèrent les Indo-pakistanais, et enfin les Européens amenant de la main d’œuvre chinoise. Pendant des siècles, ces populations ne se mélangèrent guère, créant ce fascinant puzzle. Certes, au XXIème, ces clivages tendent à s’estomper, pour le meilleur, créant enfin une unité malgache, pour le pire, la disparition de modes de vie ancestraux.
Il serait prétentieux de vouloir montrer ici toutes les facettes de ce grand pays. J’ai choisi d’en présenter que quelques aspects : ses enfants, qui représentent le défi essentiel qu’auront à affronter les élites malgaches. En effet, en quelques décennies, la population va tripler et comment dans ce pays dit pauvre vont-ils y faire face ?
Vivian Estevenin