Original et impressionnant à la fois. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut côtoyer un mythe de la bouvine comme Vovo et se plonger dans l’histoire glorieuse de la Course Camarguaise. Jusqu’au 30 mai, vous pouvez approcher cette véritable terreur des pistes des années 50 ainsi que d’autres cocardiers illustres ou anonymes.
Dans le cadre du trentième Concours d’Abrivado, le service culturel de la Ville a mis en place à l’Espace Jean Jaurès l’exposition « Taureaux en tête » avec vingt têtes de taureaux camarguais. Comme l’a rappelé, Annelyse Chevalier, commissaire de l’exposition, lors du vernissage : « Les prêts des manadiers, des collectivités ou des clubs taurins nous ont permis de présenter des taureaux de légende, d’authentiques vedettes et certains totalement inconnus des afeciouna. Ainsi, Vovo, du manadier Henri Aubanel, prend la pose pour la postérité aux côtés d’une autre tête d’affiche de l’époque, Cosaque, de la manade Jean Lafont, Bioù d’Or 1956, de Pascalet, de la manade Rébuffat, Bioù d’Or 1980, et de quelques autres, encore… »
A l’étage, une exposition fait la rétrospective des 30 ans du concours d’abrivado avec les photos des vainqueurs, les affiches de la manifestation et la projection du DVD qui retrace en images les grands moments de cet évènement traditionnel (images vidéo : groupe amateur vauverdois – montage : Jean-Pierre Masse vidéo).
Autre originalité de cette expo, c’est le travail réalisé par les artistes de la Maison de la Gravure Méditerranée en résidence pendant quatre jours (18, 19, 20 et 21 mai) à l’Espace Culture Jean Jaurès.
Institution de référence dans la découverte des usages et des pratiques artistiques de l’estampe, la Maison de la Gravure Méditerranée développe des projets d’actions culturelles, artistiques et éducatives en lien avec les technologies de l’imprimerie.
Accompagnés par Vincent Dezeuze, l’un des co-fondateurs, une dizaine d’artistes ont investi l’espace Jean Jaurès, transformé en atelier pour une résidence d’artistes construite autour de l’exposition Taureaux en tête.
Ce moment de production en noir et blanc laissera la trace d’un évènement de la culture locale : tête à tête, face à face avec le sujet à travers la gravure.