Arles
Vendredi 25 mars 2016
Le temps maussade n’avait pas retenu les aficiouna, venus nombreux pour cette ouverture de la feria. Il est vrai que l’affiche était belle. Trop belle !
Au terme de cette course, beaucoup de déception, aussi bien côté taureaux que raseteurs où seuls Allouani et Martin ont été à la hauteur. Les autres : Katif, Ayme, Auzolle, Dunan, Chekade, Favier, Aliaga, Zekraoui et Four n’ont pas apporté grand-chose ; surtout en terme de qualité.
Les plus grosses déceptions viennent d’abord de Greco, méconnaissable et Mignon, quelconque.
Par contre, deux ont sauvé la course : Ratis (blessé, rentre à la 10ème) et Optimus.
Les prix reviennent à Allouani et Optimus.
Marcias (Fabre-Mailhan)
Il avait la lourde tâche d’ouvrir les débats, mais il a des atouts pour cela. D’abord un sacré coup de tête, puis une tenue et des déplacements pour se sortir de l’emprise des hommes. Il s’en sortira bien, même si au fil des minutes, le coup de tête se fait de plus en plus prononcé et la sélection de plus en plus rude. Bref, un bon premier, sans plus, qui conserve ses ficelles.
Baryton (Lautier)
Lui ne refusera rien, malgré la forte pression il ne faiblira pas. Il résistera dix minutes, mais elles seront régulières, il ne lui manque que de finir un peu pour être plus craint et calmer ses adversaires.
Banaru (Le Rhône)
Manifestement il n’avait pas envie de combattre. Il va déambuler et éviter le combat sauf à quelques exceptions près qui ne sauveront pas sa course bien terne et à vite oublier en espérant que ce ne soit qu’un faux pas.
Mignon (Cuillé)
Comme à son habitude, il trouve rapidement ses marques, se colle à la planche et attend les attaques. Quand il honore, sa légère anticipation peut poser problème, mais il en ignore aussi pas mal. Ce ne sera pas du grand Mignon, et, sa fin de course sera plus terne encore. Il sera privé de la musique que d’autres avant lui avait eu sans plus de mérite. Il rentre ses ficelles.
Ratis (Raynaud)
Manifestement, c’est celui qui affiche le plus de punch, il élève grandement le niveau de la course. Bien placé, dominateur, finisseur, c’était parti pour une belle sortie, hélas, un mauvais raset d’Auzolle stoppe sa prestation à la dixième, blessure train arrière droit (déhanchement ?). Espérons pour lui, ses pélots et nous, que ce ne soit pas grave…
Greco (Saint-Antoine)
Après sa mémorable sortie dans ces mêmes arènes en octobre dernier, il était attendu. Le miracle ne se reproduira pas. Il manquait de combativité, ses répliques peu mordantes se sont rarement terminées par les actions fracassantes auxquelles il nous avait habitués. Le plus souvent il a freiné à l’arrivée, comme s’il appréhendait le contact avec la planche. Réflexe inquiétant, mais normal après tant de coups de barrière. Sortie manquée ou plus grave ? Sa prochaine sortie apportera peut-être une réponse. A noter tout même que les hommes ne l’ont pas beaucoup aidé. Il rentre une ficelle.
Optimus (Les Beaumelles)
Ce jeune barricadier qui rompt avec la lignée des Rodin ou Garlan, a sorti le grand jeu. Alliant belle tenue, puissantes finitions et combativité, il sera le meilleur de la course, même si les dix minutes de Ratis furent plus intenses, car complet et sans faiblir, sauf les trois dernières minutes, il rentre une ficelle. Cocardier prometteur dans son style, mais à préserver au maximum.