Semer un petit carré d’ortie dans son jardin, l’idée peut paraître farfelue à première vue. Pourtant depuis longtemps, cette plante, mal-aimée à cause de ses poils urticants, est reconnue pour ses multiples bienfaits.
« Infusion, décoction, purin,.. dans l’ortie, tout est bon » expliquait Gérard Augé1, agronome, pédologue, ce samedi à Vergèze, lors de sa conférence dans le cadre de la manifestation proposée par le Syndicat des Nappes Vistrenque et Costières pour lutter contre la pollution de l’eau souterraine par les pesticides.
Utilisé pour fertiliser et stimuler la vie du sol, le purin d’ortie constitue à la fois un excellent engrais pour le potager et les plantes du jardin, mais aussi un fongicide et un insecticide naturels contre les parasites, pucerons et acariens.
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Il existe encore d’autres alternatives à l’utilisation des produits chimiques pour lutter naturellement contre les insectes nuisibles. Et en premier lieu, les insectes utiles.
Dans le cadre de cette journée autour du jardinage bio, Pauline Gabant, de l’Association des écologistes de l’Euzière2 nous a initiés à la confection d’hôtels à insectes.
Un jardin « biologique » implique de ne pas employer de produits phytosanitaires mais de recourir à d’autres moyens naturels comme l’association de plantes végétales ou encore attirer les précieux auxiliaires du jardin… Pour attirer ces derniers, rien de mieux que de leur offrir gîte et couvert !
Un gîte pour chaque espèce ou groupe d’espèce utiles au jardin, tel était l’objectif de notre animation. Nous avons ainsi construit des gîtes à forficules (communément appelé « Perce-oreille » mais à tort, car ils ne percent pas les oreilles, c’est juste leur pince arrière qui ressemblait à l’outil des perceurs d’oreilles…), des boîtes à Chrysopes (les belles demoiselles aux yeux d’or ou autrement surnommé « les lions des pucerons ») et des cabanes à coccinelles car ce sont trois petites bêtes qui raffolent des pucerons ! Aménager des petits abris près d’un potager permet de lutter efficacement contre l’invasion des pucerons sur nos légumes. Nous leur offrons ainsi « gîte et couvert », deux facteurs indissociables pour accueillir la biodiversité dans son jardin.
Nous avons également construit des petits abris pour les hyménoptères solitaires (abeilles, guêpes et bourdons) : du torchis dans des pots en terre cuite, des fagots de bambous, de canne de Provence ou de tiges à moelle comme le sureau, le framboisier, etc. ou encore des bûches percées ! Contrairement aux espèces sociales qui vivent en ruche, les espèces solitaires ont besoin de divers substrats (argile, bois dur, bois tendre, etc.) et matériaux offrant des anfractuosités dans lesquels, elles aménageront un nid pour leur descendance, qu’elles approvisionneront avec un mélange de pollen et de nectar.
Tous ces petits abris doivent être exposés plein sud ou sud est, et dans un endroit très fleuri (massif monofloraux et prairie fleurie) pour apporter le couvert (=disponibilité en ressources alimentaires) aux insectes qui viendront à la fois polliniser le jardin et le potager, et/ou, prédater les parasites indésirables !
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Enfin sur le stand de l’Association Groupe Chiroptères Languedoc-Roussillon, Isabelle Schmidt3 nous a vanté les mérites de ces petits mammifères bien utiles à l’homme : les chauves-souris.
Les chauves-souris sont de précieuses alliées qu’il faut protéger !
Les chauves-souris sont des mammifères volants et en France, ce sont toutes des espèces protégées.
Les 35 espèces qui vivent en France sont insectivores. A ce titre, elles peuvent nous rendre service !
– une chauve-souris consommatrice de moustiques peut en manger jusqu’à 3 000 par nuit. Elles nous aident donc à démoustiquer de façon naturelle.
– Certaines espèces consomment des ravageurs de la vigne (vers de la grappe : étude en cours) et du pommier (carpocapse : étude de Michel Jay) sous leur forme papillon. Ainsi les chiroptères sont de véritables auxiliaires agricoles au service de nos cultures.
– Elles permettent également de réguler les populations d’insectes ravageurs forestiers tel que la processionnaire du pin.
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Bravo à la directrice, Sophie Ressouche et aux animateurs du Syndicat des Nappes Vistrenque et Costières d’avoir programmée cette agréable et instructive manifestation.
1 – Gérard Augé
39 rue Taillade
Mas de Gausseraud
30250 SOMMIERES
Tél : 04 66 80 19 21 ou 06 14 40 16 38
2 – Les Écologistes de l’Euzière
Domaine de Restinclières34730 Prades-le-Lez
Tél : 04 67 59 54 62
www.euziere.org
3 – Groupe Chiroptère Languedoc Roussillon
Isabelle Schmidt (Membre de Groupe Chiroptère Languedoc Roussillon)
Tél : 06 22 42 82 32
