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La célébration s’est déroulée le 7 juillet à Vergèze en présence des élus qui siègent ou ont siégé dans la structure depuis sa création, des représentants institutionnels et des partenaires techniques et financiers.
Le président et l’équipe technique du Syndicat tiennent à remercier l’ensemble des participants à cette manifestation qui en ont fait un moment d’échanges et de convivialité.
L’origine 1986
Créé à l’initiative des communes du Sud de la nappe de la Vistrenque le 4 juillet 1986, suite à plusieurs années de faible recharge hivernale et des difficultés d’approvisionnement en eau potable de la commune de Vauvert notamment, son objet est d’acquérir de la connaissance. Une première étude révèle que moyennant une pluviométrie normale, la ressource est abondante et permet de répondre aux différents besoins en eau du territoire (eau potable, irrigation …). Cependant, la présence de nitrates est décelée parfois en concentration excessive.
Aimargues, Aubord, Bernis, Le Cailar, Milhaud, Uchaud, Vauvert, Vestric et Candiac, le SIVOM du Moyen Rhôny et le SIE de la Vaunage créent le « Syndicat Mixte d’Etude et de Modélisation de la Nappe de la Vistrenque »
L’acquisition de connaissance sur la caractérisation de la pollution par les nitrates, les mécanismes de transfert dans le sol est engagée afin de définir des stratégies permettant d’optimiser les pratiques culturales tout en minimisant la pollution de la nappe. Ces travaux sont réalisés en partenariat avec la DREAL (DIREN à l’époque), la Chambre d’Agriculture du Gard et l’INRA et soutenu financièrement par l’Agence de l’Eau.
C’est à cette époque que sont mis en place les réseaux de surveillance des eaux souterraines : niveau de nappe et qualité de l’eau (nitrates).
L’extension 1995
Dans une logique de gestion globale de la nappe de la Vistrenque, le Syndicat est étendu aux communes du Nord de la Nappe, il devient « Le Syndicat Mixte d’Etude et de Gestion de la Nappe de la Vistrenque ». Il engage alors une démarche de gestion en bien commun de cette ressource en eau souterraine largement utilisée.
Aigues-Vives, Caissargues, Gallargues-le- montueux, Ledenon, Manduel, Marguerittes, Nîmes, Redessan, Rodilhan, Saint-Gervasy, le SIVOM des Costières ainsi que la Chambre d’Agriculture du Gard rejoignent le Syndicat qui élargit ainsi son périmètre d’action à l’ensemble de l’aquifère et devient le « Syndicat Mixte d’Etude et de Gestion de la Nappe de la Vistrenque »
En 1995 également, la nappe de la Vistrenque est classée « Zone Vulnérable » au titre de la pollution par les nitrates d’origine agricole en application de la Directive Nitrates.
Le Syndicat œuvre pour la mise en œuvre d’une politique d’information, de conseil et d’acquisition de références agronomiques en partenariat avec la Chambre d’Agriculture, la DIREN (devenue DREAL depuis) et l’Agence de l’Eau : opération Ferti-Mieux.
1998, le Syndicat recrute du personnel (2 techniciens) pour mettre en œuvre sa politique de gestion. Elle concerne la protection des captages d’alimentation en eau potable, la réduction des pratiques agricoles polluantes, le suivi de la qualité de l’eau et du niveau des nappes, l’information et la sensibilisation pour faire connaître cette richesse présente sous nos pieds.
En 2000, le Syndicat s’intéresse aux pesticides et complète ses réseaux de surveillance. La protection de la ressource par la pollution par les pesticides devient alors une préoccupation majeure du Syndicat et le reste encore aujourd’hui.
En 2003, le Syndicat initie une démarche de SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau). Le SAGE est un document de planification qui vise à définir les modalités de gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques, élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire. Les réflexions préalables à l’élaboration du SAGE ont eu un effet fédérateur : de nouvelles collectivités ont souhaité s’associer à la démarche (Syndicat du Vistre, collectivités situées sur les Costières et le littoral).
Depuis le SAGE concerne à la fois les eaux souterraines et les milieux aquatiques (cours d’eau du Vistre et zones humides) et la démarche est co-portée par le Syndicat et l’EPTB du Vistre.
2007 : Nouvelle extension aux nappes des Costières
Le Syndicat élargit ses compétences aux nappes des Costières et devient « Syndicat Mixte des Nappes Vistrenque et Costières ».
En 2009, le Grenelle de l’Environnement identifie 507 captages d’eau potable contaminés par les pollutions diffuses (nitrates et pesticides) le chantier national « captages prioritaires » s’engage alors. Localement les démarches de protection des captages d’eau potable menacés par les pollutions diffuses avaient déjà démarré. Aujourd’hui, 16 captages prioritaires sont identifiés sur le territoire et les collectivités gestionnaires de ces captages ont engagé les démarches de restauration de la qualité de l’eau en partenariat avec le Syndicat, l’Agence de l’Eau, les services de l’Etat, la Chambre d’Agriculture, la SAFER …
Les nappes Vistrenque et Costières sont identifiées comme « ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable actuelle et future » par le SDAGE Rhône Méditerranée. Sur ces ressources stratégiques, doivent être délimitées les « zones de sauvegarde ». Il s’agit des secteurs de nappe déjà exploités pour l’alimentation en eau potable actuelle et des secteurs de nappe non encore exploités mais qui présentent des potentialités pour une exploitation future et qu’il convient donc de préserver.
Les préoccupations actuelles et les chantiers de demain
La poursuite de l’élaboration du SAGE : la démarche est dans sa phase finale de rédaction. Une fois le SAGE approuvé les décisions dans le domaine de l’eau et de l’aménagement du territoire devront prendre en compte ses préconisations pour préserver la ressource en eau souterraine et les milieux aquatiques.
Les actions de lutte contre les pesticides se multiplient par l’accompagnement des communes dans la suppression des pesticides en ville et par de nombreuses actions de communication (expositions, livrets, évènements dans les jardins partagés, projection de film et débat, conférences …).
La restauration de la qualité de l’eau des captages prioritaires et la préservation des zones de sauvegarde restent une priorité pour le Syndicat.
L’acquisition de connaissance est toujours d’actualité. Le Syndicat s’intéresse à la présence potentielle de contaminants organiques émergents dans les eaux souterraines (résidus médicamenteux, hormones ….) en partenariat avec l’Université de Nîmes depuis 2010.
Enfin, le grand chantier pour l’avenir réside dans l’anticipation des besoins futurs et l’évaluation de la capacité des nappes à y répondre. Dans le contexte de changement climatique annoncé, avec des recharges hivernales plus faibles et des nappes déjà sensibles à l’absence prolongée de précipitation, tout l’enjeu réside dans la poursuite de la satisfaction des besoins en eau du territoire et le maintien de l’équilibre quantitatif des nappes.
L’équipe du Syndicat
De gauche à droite : Charlotte Redon : animatrice SAGE, Sophie Ressouche : directrice, Sébastien Tricou : président, Yann Auer : Technicien lutte contre les pesticides, Isabelle Brunel : secrétaire, comptable, Carine Esculier : animatrice captage prioritaire
Les présidents du Syndicat
De gauche à droite : Jacques Breisse : 2008 – 2014, Sébastien Tricou : 2014 – aujourd’hui, Pierre André : président fondateur : 1986 – 1989, Guy Roca : 1996 – 2002
Serge Airault : 1989 – 1996 (décédé), Gérard Gayaud : 2002 – 2008 (absent)
Les partenaires du Syndicat
L’Agence de l’Eau, la DREAL, la DDTM, l’ARS, le Conseil Départemental, le Conseil Régional, la Chambre d’Agriculture, le Syndicat Mixte Départemental …