Des origines de la manade, fondée par son père, Claude Saumade, en 1972, aux exploits des cocardiers vedettes Pourpier et Scipion, Magali Saumade nous a décrit avec simplicité et authenticité, la complexité et le travail exigeant du métier d’éleveur de taureaux Camargue. Un témoignage didactique et captivant qu’elle a livré au micro de Dominique Peyre, ce mercredi 25 janvier lors de l’émission de Radio Système, « En direct du bar des Halles ».
Le taureau, c’est le seul animal de « cirque » entre guillemets qu’on lâche dans l’arène sans l’intervention de l’homme. L’homme qui intervient sur sa performance, c’est le raseteur, mais ce n’est pas le manadier. Donc, le travail du manadier se fait en amont et consiste à créer les meilleures conditions afin que le taureau puisse mettre toutes ses qualités en exergue. Il doit gérer sa saison, sa carrière.
Mais l’autre aspect très important, sinon primordial, du métier de manadier, c’est le travail de sélection. Là encore, la patience, la rigueur, le savoir-faire sont de mise.
Autant de qualités que le monde de la bouvine a su reconnaître chez Jean Lafont, l’emblématique manadier du Cailar, disparu récemment et dont Annelyse Chevalier retraça en quelques mots la vie.
L’émission ne pouvait se conclure sans évoquer l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) viande de « Taureau de Camargue ». Magali Saumade, présidente de l’association pour la promotion de la viande bovine de Camargue et Serge Colombaud, animateur au Centre du Scamandre rappelèrent combien cette démarche était importante pour l’économie des manades mais surtout pour la valorisation et la reconnaissance de notre territoire.