Le Cogard s’est réuni en assemblée au Scamandre le 9 avril. L’association départementale qui est devenue un partenaire important du syndicat mixte Camargue Gardoise et d’autres institutions ou associations, compte plus de deux cents adhérents et une douzaine de salariés.
Elle qui a acquis une réelle expertise, a de multiples activités avec un axe central qui est la protection de la biodiversité. « Malgré son appellation, les actions du Cogard dépassent les oiseaux » explique le président Jean-Pierre Trouillas. Protection de la faune et de la flore, enquêtes sur l’avifaune, limicoles, anatidés et autres espèces parfois menacées comme le Butor étoilé. Les adhérents et bénévoles procèdent à des comptages ou des suivis de reproduction pour améliorer les connaissances. La protection également, comme les nichoirs à chauve-souris, la participation à des commissions, Natura 2000, Réserves naturelles, SAGE, et des actions de sensibilisation et d’informations.
Le Cogard a édité un bel atlas des oiseaux du Gard en 2019. Serpents, batraciens, papillons, punaises ou odonates sont également la cibles des naturalistes. L’association qui a pris son envol depuis plus de quarante ans est régulièrement sollicitée pour des projets particuliers et très spécifiques, comme la surveillance des accidents sur les lignes électriques et le balisage de pylônes, l’utilisation de drones pour réaliser des orthophotographies aériennes et détecter la nidification de certaines espèces difficiles sans les déranger, ou encore le suivi d’espèces menacées. « Beaucoup d’oiseaux déclinent dans le secteur. Le milieu qui évolue ne leur convient plus, comme le Butor ou l’aigle de Bonelli. » Les sites sont surveillés pendant les nidifications. Ceux des célèbres cigognes qui s’installent sur les pylônes électriques sont parfois consolidés. La protection de la houtarde Canepetière qui fait parfois grincer les dents, c’est aussi le Cogard.
Mais l’association qui grandit chaque année a besoin de préserver la motivation de ses membres. « Notre priorité va être de créer un projet associatif » poursuit Jean-Pierre, « un chantier interne pour savoir qui nous sommes et faire un état des lieux ». Avec la pandémie, les quarante ans n’ont pu être fêtés en 2020.
Les membres se sont retrouvés avec plaisir et ont profité du site du Scamandre qu’ils connaissent bien. Ils ont pu visualiser une action concrète réalisée grâce au Cogard, les ralentisseurs sur la magnifique route des Iscles pour éviter les collisions avec la faune sauvage. « Il y a des avancées » conclut Jean-Pierre Trouillas, « mais la prise en compte de l’environnement doit encore être améliorée. »