Par Alain Bronnert
LE CAFÉ DU THÉÂTRE
Le Café du Théâtre apparut dans les années 1850, dans un quartier alors en pleine expansion, à la limite Nord Ouest de l’agglomération de l’époque, à la jonction des actuelles rue Jean Jacques Rousseau (anciennement rue de la Croix), et rue Candiac (anciennement chemin de Candiac).
Cet établissement était un café et proposait de temps à autres des spectacles, grâce à des troupes d’artistes nomades de passage.
Il abritait même à l’étage un ou deux cercles , réunion de personnes de même classe sociale partageant un centre d’intérêt commun, notamment politique ou culturel. (d’autres cercles ont existés à Vauvert , tels que celui des muges, du commerce, de l’industrie , et d’autres). Le cercle du Théâtre a vu le jour en 1864.
Outre les deux grands cercles à l’étage, il y avait une grande salle au rez-de-chaussée, qui donnait accès en contrebas, et après avoir descendu trois marches qui tenaient la largeur de la façade, à une cour au milieu de laquelle se trouvait un jet d’eau, cour connue des habitués sous le nom de Pavillon. Une grille entourait cette cour.
La grande salle du rez-de-chaussée était garnie de très beau mobilier, glaces, tables de marbre, divans et sièges de velours, mais les chroniqueurs des années 1860 ne décrivent pas un établissement des plus flamboyants, où l’on assiste aux spectacles debout , où l’on y crie , on y fume, on s’y bouscule mais où se jouent quand même des vaudevilles (Bataille de Dames ), des opéras ( le Chalet , opéra d’Adolphe Adam), par des troupes nomades accompagnées par un orchestre.
Ces spectacles étaient prisés des Vauverdois qui étaient friands de ces représentations, ce qui a probablement donné l’idée à Louis Valentin de construire une autre salle de spectacle plus moderne sur les pentes du Castellas dans les années 1870, l’Alcazar Valentin , qui précipitera la fin du Café du Théatre, jusqu’à ce qu’un certain Mr Jeanjean le rachète au début des années 1920, et…
(à suivre dans un prochain article)
Alain Bronnert
