You are currently viewing Lou lengage di foulard proposé par Sian d’Aqui
Les lavandières de Paul Gauguin

En Prouvènço, quouro li chato coumençavo de cerca dins sis entour un galant que pousquèsse counveni à sis ambicioun, li jóuini Prouvençau avien un bon biais pèr counèisse li sentimen qu’avien raport à-n-éli.

Se servien dóu lengage di foulard.

Croumpavon dins li fiero de carrat de sedo o de coutoun di coulour vivo que pourtavon mant un dimenche à-de-rèng. Quand lou cadelas rescountravo la chato qu’amavo, mai que i’avié jamai rèn di, ié pourgissié un foulard. Se la bello acetavo de carga lou foulard, lou galant avié déjà gagna sa simpatìo. De mai, se la fiho l’escambavio contro lou siéu, prenié, au respèt de soun galant, un engajamen que coumtavo pèr la coumunauta.

Li marcat, li fiero, li roumavage èron manto uno óucasioun pèr la jouinesso prouvençalo  de  de faire de rescontre e declara publicamen sis amour.

Dins lou tèms, la maniero de viéure èro mai couleitivo que vuei. Quouro un jouvènt s’enamouravo d’uno chato se devié de lou declara publicamen tant raport à si gènt qu’à sis ami.

Pèr acò li causo de l’amour, dins nòsti vilajoun menavon lèu grand brut.

Simouno Estran

En Provence, quand les jeunes filles commencent à chercher un galant qui pourrait convenir à leurs ambitions, les jeunes provençaux ont une façon pour connaître leurs sentiments

Ils utilisent le langage du foulard

Ils achetaient dans les foires des carrés de soie ou de coton, de couleurs vives qu’ils portaient plusieurs dimanches de suite. Quand le jeune homme rencontrait la jeune fille qu’il aimait, bien qu’il ne lui ait rien dit, il lui donnait un foulard.

Si la belle acceptait de porter le foulard, le galant avait déjà gagné sa sympathie. En plus, si la fille échangeait de foulard, elle prenait un engagement auprès de son galant qui comptait pour la communauté.

Les marchés, les foires, les pèlerinages étaient des occasions pour la jeunesse provençale de faire des rencontres et de déclarer publiquement sa flamme.

Dans le temps, on vivait davantage en collectivité. Quand un jeune homme s’amourachait  d’une jeune fille, il devait le déclarer publiquement aussi bien à sa famille qu’à ses amis. C’est pour cela que ce qui touche à l’amour, faisait grand bruit dans nos villages.

Lis escoulan de Sian d’Aqui

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Journal numérique de la vie locale et des associations de Petite Camargue.
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