You are currently viewing Missak Manouchian : Vauvert fait vivre le devoir de mémoire

Missak Manouchian, accompagné de son épouse Mélinée, a fait son entrée au Panthéon le mercredi 21 février 2024. Poète, communiste et résistant, il a été fusillé en 1944. Vauvert lui rend hommage en baptisant un espace public à côté de la Place de la Libération et du 8 mai 1945, où se trouve l’Hôtel de ville.

Grande figure de la Résistance, Missak Manouchian fera ce mercredi 21 février son entrée au Panthéon à Paris, symbole des résistants étrangers « morts pour la France », d’« une certaine idée de la nation française et de notre histoire ». Il sera accompagné de son épouse Mélinée. Manouchian, c’est également un attachement profond pour la France, sa culture et ses valeurs, lui l’apatride, survivant du génocide arménien de 1915. Né en Arménie en 1906, il a été fusillé en 1944 au Mont-Valérien. Il avait 37 ans. Il avait notamment dirigé en région parisienne le groupe arménien de la main d’œuvre immigrée pendant la deuxième guerre mondiale.

« Vauvert a à cœur de faire vivre dans l’espace public le devoir de mémoire » précise Jean Denat, maire. La municipalité se joindra ainsi à cet hommage national en proposant lors du prochain conseil municipal du 4 mars de dénommer le Jardin de la mairie Jardin Missak et Mélinée Manouchian. « Cet espace public jouxte la Place de la Libération et du 8 mai 1945 et symbolise avec ses oliviers, la paix chère à ce poète, auteur de cette dernière lettre déchirante à sa femme Mélinée. Dans cette lettre, il exprime son attachement pour le pays qui l’a accueilli et ses valeurs : « Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous… »

Près de la Maison commune, cet espace public sera réaménagé cette année, avec cette volonté d’inscrire ses mots dans l’espace public précise Jean Denat, maire.

Cette action s’inscrit dans une action plus large de mise en valeur des grands résistants dans la commune. Ainsi à l’occasion du 27 mai 2019, la commune avait donné le nom de José Cardona au parking situé à l’angle des avenues Maurice- Privat et De-Lattre-de-Tassigny. Réfugié politique espagnol, résistant au régime de

Vichy, ancien déporté et survivant au camp de concentration de Dachau, il était venu s’installer à Vauvert et avait à cœur de partager sa terrible expérience des camps de concentration. Plus récemment, ce sont les noms de grandes résistantes qui ont été donnés à des rues dans un nouveau quartier de la ville : Lucie Aubrac, résistante française communiste à l’occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, résistante française puis militante des droits de l’homme et de la lutte contre la pauvreté. Vauvert commémore chaque année la Journée nationale du souvenir des victimes de la déportation qui se déroule chaque année le dernier dimanche d’avril. En 2024, elle a lieu le 28 avril à laquelle de nombreux vauverdois, engagés dans ce devoir de mémoire participent.

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