Aigues-Vives : Finale du Sarment d’Or
Course du Trophée de l’Avenir
CADENAS / GRAFINADO / EVEREST, Vainqueurs !
Joachim Cadenas : Meilleur Raseteur et Animateur pour les deux courses
Grafinado de la manade Saint-Pierre : Meilleur Taureau de la Finale
Everest de la manade Nicollin : Meilleur taureau sur les deux courses
Coup de cœur pour le taureau Léo de la manade Cuillé
Le chant des cigales, des arènes à guichet fermé, une après-midi riche en qualité, démonstration et transmission.
Des jeunes qui ont fait au mieux, face à un maître dans l’art du raset et de la prise des attributs.
Joachim avance ses pions tout au long de la course laissant parfois le champ libre à des jeunes qui se donnent au mieux de leur possibilité. Joachim Cadenas mène pratiquement seul le côté droit, Ilan Daniel sort au troisième taureau et Lorenzo Giaconi semble en dessous de ses possibilités. Le côté gauche se joue à égalité, (avec un plus pour Hedi Chebaïki qui impose un jeu plus soutenu à gauche), Thomas Andrieu, Yanice Djabelkhir, Nordine El Ghiati, Radouane Errik sont de force égale et essaient de supplanter un Joachim Cadenas, actif, combatif, dans le respect de chacun. Il donne plaisir dans ses démonstrations de rasets qui enthousiasme et ravit le public.
1 – LÉO de la manade Cuillé
Cadenas prend le jeu en main, coupe la cocarde et donne le ton ; ruée des hommes qui ne veulent pas être en reste. Gland pour Cadenas, Cocarde pour Andrieu et 2ème gland pour Chebaïki. C’est le temps des ficelles, Léo les défend et ses actions sur Djabelkhir, Giaconi sont fortes et puissantes. Généreux, il ne laisse à personne le soin de se reposer, et accepte toutes demandes. Cadenas l’entreprend, il va à la sape, la demande est là et la réaction aussi, puissante, énergique. La ficelle craque sous la poigne de Cadenas. Léo s’investit et s’oublie face à la charge des hommes ; il prend tout, un « taureau sans peur et sans reproche », Droite, gauche, gauche, droite tout y passe. Gros travail de Cadenas et la ficelle lui revient de droit. À la deuxième, Andrieu s’investit, le sollicite et finit par lui ravir la ficelle. Rentre en musique , par 6 fois Carmen en piste. Généreux, puissant, il prend tout.
Photos Emile Martinez
2 – HUSSARD de la manade Occitane
Un rien hargneux en rentrant, il se fait pourtant prendre rapidement les premiers attributs par Djabelkhir, Chebaïki, El Ghiati et Daniel. C’est le temps des ficelles, il faut le décoller du toril qui lui sied au mieux. À l’ombre il est, à l’ombre il reste. Il faut rentrer en lui. Cadenas y va, le sollicite, il se décolle, maintes fois, il revient à la charge, mais maintes fois, Hussard prend sa garde. Il garde ses ficelles et rentre au toril en silence, une fois Carmen en piste.
3 – FIER de la manade Nicollin
S’il rentre à reculons, il montre son agressivité rapidement dans la puissance de ses déplacements. Cadenas fait sien ce taureau qui recherche un adversaire digne du nom. Celui qui ose se présenter à lui. Cocarde pour Cadenas, gland pour Chebaïki et 2ème gland pour Cadenas, c’est ficelé, on passe à plus. Là, Fier se pose, attend, observe et prend le raset qui vient à lui. Une action de force et de puissance derrière Cadenas qui le tire derrière lui jusqu’à la limite finale. Il tient les hommes en respect et Cadenas mène avec lui la danse du raset. Court ou long, Fier est à l’aise avec lui, il l’accepte pour adversaire et les passes sont belles et franches. Malgré un travail important et de qualité, il reste maître de ses ficelles qu’il rentre au toril en musique, applaudi après avoir entendu par 6 fois Carmen en piste. Valeureux, vaillant, combatif.
4 – HERMES de la manade Aubanel Baroncelli
Il chasse et renvoie l’homme, se cale ensuite au toril avant de menacer Matray qui est sur son trajet. Cadenas pour la coupe, Cadenas joue le jeu et part à la charge, le taureau suit dans de belles finitions à la planche. Raset court où long, il prend, il prend tout ce qui se présente à lui, tape après Andrieu. Faute de deux gauchers qui partent en même temps et dans la même lancée voilà que Cadenas change de camp, part à gauche, se déséquilibre, se redresse et échappe de peu à la vindicte du taureau.
Errik pour la cocarde, El Ghiati, le premier gland et rebelote pour Cadenas qui s’octroie le second gland. On passe aux ficelles. Répond fermement aux demandes, Cadenas s’engage car il faut aller le chercher le bougre collé au toril il attend mais Cadenas sait l’inciter à le poursuivre et il l’entraîne, tous deux dans le mouvement, et c’est dans les applaudissements que la ficelle se retrouve dans la main de Cadenas. À la deuxième ficelle, Cadenas s’emploie à le décoller du toril pour le mener vers une action tout en puissance et offrir ainsi la possibilité au raseteur de faire le jeu. Chebaïki entend résonner le disque lors de la prestation. Rentre sa deuxième ficelle, sous les applaudissements et en musique, par 7 fois Carmen. Vaillant, rapide, observateur, il engage le jeu jusqu’à de belles finitions.
5 – GRAFINADO de la manade Saint-Pierre
Prend un petit air de vacances en sautant en contre piste. Cadenas l’invite à rester en piste, ma foi, pourquoi pas, fait le gland, Chebaïki, le deuxième, coupe El Ghiati et Cadenas prend la cocarde. Maintenant le jeu se fait, en piste toute. Mirallès se fait houspiller par Grafinado qui le cherche méchamment. Chebaïki, l’engage, la réponse est là, forte et puissante jusqu’au bout du raset. Le côté gauche se doit d’aller au « charbon », il le fait sous la poussée de Cadenas. Cadenas montre le savoir, et traversée de piste tout en tirant Grafinado derrière lui. Grafinado aux aguets entrevoit Djabelkhir qui vient à lui, action/réaction dans toute la splendeur du moment. Cadenas démontre la qualité du raset main sur la corne dans la sape de la ficelle. Grafinado de tous les instants, de tous les moments forts, saute après Chebaïki, Que de moment fort et puissant ! Enfin ficelle pour Cadenas. À la deuxième, Errik, Andrieu, Cadenas s’emploient à faire briller le taureau. Rentre sa seconde ficelle au toril sous les applaudissements en musique, par 8 fois Carmen. Vif, combatif, il va en finitions puissantes.
Photos Emile Martinez
6 – JASMIN de la manade Cuillé (12 minutes en piste)
Calme, il attend en entrant de voir comment le jeu va se présenter, puis droite ou gauche, il prend toutes les demandes et se cale au toril. Cadenas pour cocarde et gland, Chebaïki pour le gland. Aux ficelles, se positionne, Matray se réceptionne mal en sautant en contre-piste, infirmerie. Main sur la corne, main qui sape, dans la beauté du geste et tout en force, Cadenas fait la démonstration de ce qu’est un raset ! Jasmin anticipe. Cadenas toujours dans la demande, dans la réponse Jasmin ! Djabelkhir le voit fondre sur lui, et c’est finalement d’une main de maître que la ficelle s’envole dans le crochet de Cadenas.
À la deuxième ficelle, Cadenas l’appelle, il répond présent, tout deux dans le mouvement, l’action, tous deux dans la même direction, les planches, Cadenas tire, Jasmin pousse, sublime moment, où le souffle se coupe et où les applaudissements jaillissent. Moment où on entend autour de soi «ouah, c’est du raset, ça !» Musique, applaudissements..Ne pas rester sur un moment qui se casse, Cadenas reprend un court moment le moment resté en suspend par un autre raset. Rentre en musique, la ficelle encore sur la corne, mais dans le plaisir du moment. 4 fois Carmen entendu en piste lors de la prestation. Vif, il accepte les rasets jusque dans de belles finitions et va au bout de lui-même.
7 – RAZA de la manade Paulin (10 minutes en piste)
Entre et déjà montre son animosité en tapant à la barrière. Se cale au toril. Demande d’El Ghiati qui en profite pour lui faire la cocarde avant que Cadenas ne fasse s’envoler le gland au plus haut, applaudi pour ce moment. Il observe l’homme, mais résiste et c’est à l’ultime seconde que Chebaïki lui ravit le deuxième gland. Rentre en silence mais applaudi. Encore jeune, il a ses armes à faire et peut bien les faire.
Aigues-Vives
Dimanche 7 juillet 2024
