La présence du taureau dans l’art mural local


Beauvoisin est renommé pour ses « empègues » , motifs peints ou pochoirs réalisés lors des fêtes votives , sur les murs du village, par les jeunes conscrits du village. Ces œuvres murales, la plus ancienne connue est de 1894, célèbrent des événements marquants, des moments forts de la vie locale, ou des références aux traditions taurines camarguaises.
Des fresques plus modernes, reprennent et actualisent ces codes en les intégrant dans le street art contemporain.
Delphine Lespes est une artiste peintre, son travail est caractérisé par une recherche constante sur la lumière, la couleur, les contrastes et le mouvement. Sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’elle s’installe à Beauvoisin et découvre la traditions bouvine et en particulier l’univers de la corrida, qui deviendra une de ses principales sources d’inspiration artistique.
Parmi ses réalisations , Delphine Lespes peint une grande fresque à Beauvoisin en 2011.

Une célébration de la vie villageoise

« En collaboration avec la mairie et l’association locale AGIR, j’ai réalisé une fresque sur le mur du fond des halles Warnery. Mon idée était de faire vivre le village à travers une scène simple mais expressive. J’ai choisi de mettre à l’honneur une habitante respectée, mitoyenne du lieu , Marianne Burnand. A sa demande et pour respecter son intimité, je ne l’ai pas représentée de face, mais de trois-quarts dos, offrant ainsi une perspective sur un taureau, symbole de la forte tradition taurine locale. À ses côtés, mon fils à vélo représente la jeunesse du village, créant ainsi une représentation intergénérationnelle. Cette fresque vise à célébrer la vie du village, son histoire et ses habitants« . Delphine Lespes LIEN SITE
L’inauguration a eu lieu le 15 décembre 2011




Fresque représentant une « abrivado », exécutée en 2014, située à l’angle de la Grand rue et de la rue Pavée
L’image d’en-tête, un rêve de photographe.

Betty (Camargue) a commencé à faire de la photo de bouvine en 2006, « J’ai voulu montrer au travers de mes photos, l’adrénaline que je ressentais sur les parcours de lâcher de taureaux. je voulais aussi que les cavaliers puissent voir sur mes photos le travail de leurs chevaux pendant les « abrivado » et les bandido« .
Une passion de famille, un grand-père raseteur, Jean Alcon, que Betty suivait sur toutes les courses et un oncle photographe de courses camarguaises qui l’a initié à la prise de vue.
Le 18 mars 2017, lors d’un entraînement de la manade Cayzac , Betty a saisi une scène à la fois improbable et décisive. Un taureau réel, semble interagir avec une fresque murale en trompe l’œil où l’on trouve un taureau peint, une femme assise, et un enfant à vélo. Tout s’agence pour donner l’impression saisissante qu’un moment unique, spectaculaire et presque irréel vient d’être capturé.

