Sommières
Dimanche 27 juillet 2014
Le chaudron sur les rives du Vidourle était plein quand les jeunes de l’école taurine ont allumé la mèche.
A la capelado, se présentent alors 13 hommes dont cinq tourneurs. Pour les raseteurs : Allouani, Bruschet, Belgourari, Favier, Katif, Errik, Outarka, Poujol, dans l’ordre de leur implication.
Allouani en véritable leader, Bruschet comme d’habitude assure quand la difficulté gène les autres, et Belgourari comme l’étoile qui monte.
Côté cocardiers, mis à part le second (Amarillo) un peu léger, tous les autres ont marqué positivement cette course. Et, comment ne pas parler encore et encore de Garlan !
Oh certes, il manquait un peu de punch par rapport à ses précédentes sorties, mais quelle maîtrise du combat avec sa tenue, sa vista et encore ses accélérations quand il anticipe et qu’il sent l’homme à sa portée. Outarka fut la énième victime de ses anticipations assassines. Un grand, très grand cocardier qui a fait exploser le chaudron.
Une fois de temps en temps, heureusement il y a ces courses qui vous font presque oublier la tristesse de toutes les autres et vous redonnent envie de retourner aux arènes…
Sisley (Blatière-Bessac)
Dans un tel contexte, et à postériori, on peut dire qu’il a fait une belle course. Certes, il a ses moments d’égarement, mais attention, il surveille tout et est capable de fortes accélérations s’il sent son adversaire à portée et même de finir au-dessus des planches. Toujours est-il, qu’il a su se dégager et ne jamais subir pour treize belles minutes.
Amarillo (Ribaud)
Il a une bonne couche de vaillance, au moins sept minutes durant, car après, il jettera l’éponge. Il rentre sa seconde ficelle au terme d’une fin de course laborieuse.
Pegoulier (JC Blanc)
Il ne se fixera pas, mais pour autant il ne refusera rien. Avec une capacité à accélérer, pointant ses cornes et même finissant au-dessus des planches, il mènera sa course tambour battant et avec brio. Une nette préférence pour les droitiers, il résiste treize minutes et termine en beauté cette première partie.
Garlan (Les Baumelles)
Après ses trois superbes sorties précédentes et à 14 ans, on était en droit de redouter le faux pas. Eh bien non ! Garlan n’a pas raté sa sortie ce dimanche. Un manque de punch a fait que sur les reprises à droite il était vulnérable. Mais les hommes impressionnés n’en ont pas profité, ou n’ont pas pu !
Arrêté, aussi bien à droite qu’à gauche, le provoquer est mission très risquée… Demandez donc à Favier et à Bruschet ! Sans parler d’Outarka qui croyant avoir encore ses jambes de vingt ans se fait « manger » dès le départ, se retrouve sur les cornes de Garlan et finit par bonheur sous le marchepied. Garlan dominateur, Garlan maître du chaudron rentre ses ficelles avec une ovation extraordinaire, le public ne s’étant pas trompé sur l’importance de l’évènement.
Platon (Nicollin)
Toujours en déplacement mais jamais à la faute, il affichera de la vaillance et de l’endurance car sans faiblir il tiendra la distance et rentrera ses ficelles. De belles accélérations avec les cornes toujours pointées vers l’avant feront de lui un cocardier dangereux qui a fait honneur à cette devise prestigieuse.
Toscan (Chauvet)
Superbe tenue, vaillance à toute épreuve et grosses accélérations lui permettront de faire jeu égal durant dix minutes. Mais on sentait que sur la pression des hommes (séries) il avait tendance à s’écarter des planches, c’était le signe avant-coureur de sa défaillance lors des cinq dernières minutes. Il cède sa seconde ficelle à l’ultime minute.
Gasta boi (Guillerme)
De la vaillance et du moral, il en a lui aussi et pas qu’un peu ! Rien, il ne refuse rien… Certes ça ne dure que 8 à dix minutes (8 aujourd’hui), mais il assure un train d’enfer et avec ça, il y met la forme avec de belles finitions. Hors points, il s’incline à la 8eme, contrat rempli !
Emile Grande