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Rue de Gallician inondée (Photo d’Archives)

Nous savons que la Camargue et l’eau forment un vieux couple, avec ses bons et mauvais moments. En Petite Camargue quand dans cette union les choses se gâtent, c’est le cycle infernal : inondations, catastrophes humaines, catastrophe écologique, catastrophe éco- nomique.
Nous allons voir comment nos différentes autorités vont tenter de remédier à ce scénario catastrophe.

2003 : A la suite d une brèche dans la digue du Petit Rhône, la Petite Camargue est  inondée pratiquement de Beaucaire à Aigues-Mortes.
Pendant plusieurs semaines, tout ce territoire sera complètement bloqué par les eaux, sans possibilité de se déplacer, sans possibilité de reprendre une certaine activité économique et sans compter les dégradations causées aux biens publics et particuliers.

Résultat :

  • 300 Millions d’euros de dégâts
  • 30 000 hectares, inondables dans lesquels se tiennent  40% des d’habitants et de l’activité économique

Il n’était plus possible de se contenter des moyens archaïques pour éloigner cette menace. Le risque zéro n’étant pas de ce monde, les meilleures solutions possibles ont été mises en œuvre.

L’assainissement de ce territoire était traditionnellement géré par les ASA (Associations Syndicales Autorisées) qui avaient en charge d’évacuer l’eau de pluie tombée juste sur leur périmètre. Bien sûr, rien de comparable avec les quantités d’eau venant des inondations. De ce fait, il n’était pas possible de se débarrasser de ces millions de mètres cubes d’eau. Suite à cela, les élus ont alerté les pouvoirs publics, en particulier, le Premier ministre de l’époque, pour faire reconnaître le rôle d’utilité publique des ASA et par là même les indemniser.

Par ailleurs, il fallait engager des travaux pour redimensionner les moyens de pompage aptes à évacuer ces masses d’eau. Tous ces ouvrages s’inscrivent dans un plan général appelé « Plan Rhône ».

Dans ce même Plan Rhône, il y a  la surélévation des digues mais aussi leur renforcement pour éviter les brèches, source des fortes inondations.

Le Rhône n’est pas seul responsable des inondations de la Camargue Gardoise. Elle reçoit les eaux de ruissellement de la Costière, du Vidourle, du Vistre, qui débordent dans le canal du Rhône à Sète, qui lui-même déborde à son tour. De ce fait, quelle que soit la provenance de ces eaux, en Camargue Gardoise, nous nous trouvons dans un polder d’où il faut les évacuer le plus rapidement possible.

La solution…. ?

  • Renforcement par deux pompes supplémentaires à Sylvéréal
  • Restauration d’installations vétustes.
  • Restauration des martelieres de Franquevaux
  • Création d’autres martelieres
  • Renforcement d’un ouvrage au Pont des Tourradons

Sylvéréal – Installation des pompes – Photo©Edmond Lanfranchi

Pompes en fonctionnement lors des essais Photo©Simon Baudoin

Autant d’ouvrages qui permettront d’accélérer l’évacuation dans ce secteur.

  • Renforcement de capacité de pompage  sur des installations appartenant à des ASA.
  • Création d’une station de pompage sur le canal de Capette

Les installations à Capette (côté canal)

Rejets vers le Rhône

Pour ce qui est des travaux purement exécutés en Camargue Gardoise, ils représentent un investissement de 9 millions d’euros, dont le financement se répartit comme suit :

  • Syndicat mixte de la Camargue Gardoise : Maitre d’ouvrage
  • Département : Il a assuré, par une participation exceptionnelle l’autofinancement de l’opération.
  • La Région Languedoc Roussillon : 10%  de l‘opération
  • Le syndicat Mixte Départemental : 10%
  • L’Etat : 40%
  • L’Europe : 30%

En vous promenant un dimanche de beau temps, vous pouvez aller admirer ces ouvrages…

Les données techniques nous ont été fournies par le Centre de Découverte du Scamandre que nous remercions chaleureusement.

Edmond Lanfranchi

Guy Roca

Avec quelques amis intéressés par l'écriture, la photo, la vidéo, les nouvelles technologies de la communication, nous avons créé Vauvert Plus en novembre 2010. Avec la même passion, la même ardeur, la même ambition, je participe aujourd’hui à la belle aventure de VOIR PLUS, le journal numérique de la vie locale et des associations, de l’actualité culturelle et sportive en Petite Camargue.
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