De son arrière-grand-mère, elle a hérité d’un prénom : Valentine. Son bisaïeul maternel, Louis, n’a pas été en reste, qui lui a transmis dès son plus jeune âge le virus du chant, de l’opérette, du bel canto. Ainsi, chez Valentine Lemercier, la passion de l’art lyrique s’inscrit inévitablement dans les gènes.
« J’ai toujours aimé chanter, depuis toute petite. J’écoutais avec plaisir mon arrière-grand-père, mélomane, chanter des airs d’opérettes. J’ai commencé par la variété et puis vers l’âge de seize ans, je ne sais ni pourquoi, ni comment, j’ai voulu essayer un tout autre registre. Je me suis intéressée au classique et j’ai découvert pour mon plus grand bonheur les œuvres célèbres du répertoire. Ça m’a beaucoup plu et après, je n’ai plus chanté que du lyrique ».
Valentine est née le 18 avril 1991. Ses parents, Stéphane et Nancy, commerçants fromagers, produisent leur propre fromage de brebis au Mas du Trident. Après sa scolarité à Vauvert (Ecole du Château, collège « La vallée verte »), elle fréquente le lycée de Milhaud. Le bac littéraire en poche, elle envisage une année sabbatique aux Etats-Unis afin de revenir bilingue. A dix-huit ans, c’est le départ pour San Francisco avec, bien sûr, une seule idée en tête.
« J’y étais allée l’été d’avant en repérage et j’avais trouvé un professeur de chant, une dame qui enseignait également au conservatoire de San Francisco. Lorsqu’elle m’a entendue, elle m’a fait auditionner pour rentrer au conservatoire. J’ai obtenu une bourse et j’y suis restée deux ans. C’était vraiment le hasard ; je ne m’attendais pas à rester tout ce temps en Californie. Durant ces deux années d’études, j’ai suivi des cours de chant, de théâtre, de musique et reçu une formation musicologique. En outre, nous nous sommes produits sur scène pas mal de fois ».
Après cette expérience enrichissante aux Etats-Unis, elle rentre en France et ne rêve que de poursuivre son apprentissage du chant.
« J’ai eu la chance alors de rencontrer Chantal (Bastide) et Michèle (Voisinet) qui depuis le printemps 2011 m’apportent un enseignement personnalisé, intensif et de haut niveau. J’ai pu ainsi travailler en cours privés ma technique vocale, apprendre du répertoire et pour la première fois en France participer à des concerts (Grenoble, Chambéry, Aix-les-Bains, Paris…), à des festivals (Pézenas), à de l’évènementiel ».
| Une Carmen aux couleurs de la Camargue dans les arènes du Grau du Roi, le 26 mai dernier. |
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La rentrée 2013 s’annonce tout aussi passionnante pour Valentine Lemercier.
« J’ai passé une audition au mois d’avril au Châtelet à Paris pour intégrer le CNIPAL (Centre National d’Artistes Lyriques) de Marseille. C’est un lieu unique en France qui accueille des artistes français et étrangers, débutants confirmés ou déjà expérimentés, et qui facilite leurs débuts de carrière. Nous sommes seize par promotion chaque année. Au CNIPAL, nous nous produisons tous les mois dans les opéras d’Avignon, Marseille, Toulon, Nice, Bordeaux ».
Sur les dix mezzos sélectionnées, Valentine a été la seule retenue après l’audition. Elle a du mal à dissimuler sa joie. Dès septembre, elle va s’installer à Marseille mais reviendra le week-end à Vauvert… travailler avec Michèle et Chantal.
La belle aventure continue.
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