Le Grau du Roi
Jeudi 1er mai 2014
Les arènes graulennes ont encore fait le plein pour ce concours qui sur le papier avait de quoi séduire et qui tiendra en partie ses promesses. En partie seulement, car deux taureaux ont dominé, les autres ont contribué sans plus si on excepte le dernier, hors points, qui finira bien la course.
Côté raseteurs, il y avait aussi le gratin et pourtant le travail ne fut pas excellent, aucun blanc n’a vraiment emballé la course, sinon, par instants, Favier ou Rassir.
Comme l’indique le titre Icare de Paulin sortira un grand quart d’heure, de ceux que l’on compte sur les doigts d’une seule main dans une saison.
Il aura été complet, cocardier, barricadier, dangereux, dominateur, comme l’an dernier dans ces mêmes arènes. Avant lui, Loubard, sorti premier, posera d’énormes problèmes à ses adversaires par sa tenue et sa bravoure, alors que Marquis, sorti dernier, avec son sang de feu fera oublier les quelques lacunes des autres.
Loubard (Cuillé)
Comme à Lunel, il se montrera un premier redoutable. Certes son coup de tête complique les choses, mais il a une occupation du terrain exemplaire, de la fougue et de la bravoure. Un combattant hargneux à qui il ne manquera que la finition et qui rentre sans problème ses deux ficelles.
Mollières (Cuillé)
Lui, aura quelques finitions mais sans une tenue rigoureuse il va subir et seule sa vaillance lui permettra de résister neuf minutes.
Perroquet (Ricard)
Ce ne sera pas son jour, fuyard il passera beaucoup de temps en contre piste et s’il saute parfois après les gauchers, car à droite il ne veut rien voir, il sautera le plus souvent tout seul. Rentre un gland pour une sortie sans grand intérêt. Le Carmen de sa rentrée soulèvera à juste raison, une grosse « bronca ».
Monroe (Bon)
Sérieux, avec une bonne tenue, il fait impression sept minutes, puis subi quelque peu, pour finir mieux. Quelques timides finitions à son actif et il rentre une ficelle.
Trancardel (Bon)
Heureusement il sait se dégager car il n’a pas la stature à résister à une telle pression. Bravoure mais il manque d’accélération et il subira. Et, les dernières minutes de ses neuf de présence seront pénibles pour lui.
Icare (Paulin)
Avec lui, la course change de visage et ces mêmes hommes qui jusque là avaient malmené les taureaux se verront mettre au pas par ce cocardier talentueux.
Sur toute la gamme des qualités que l’on peut citer chez les cocardiers, il les possède toutes, tenue, anticipation, accélérations, engagements puissants et nombreux, ne laissant aucune initiative à ses adversaires. Il aura raison de tous et de tout, même des planches qu’il explosera maintes fois. Un quart d’heure exceptionnel avec ses ficelles qui rentrent et l’ovation du public.
Marquis (Ricard)
Ce jeune élément, déjà remarqué, a bien conclu cette course. Avec comme principaux adversaires, Rassir et I. Benafitou il va nous offrir de belles envolées certes, mais on remarquera aussi une belle tenue et pas un seul saut seul…
Emile Grande
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