Le Grau du Roi
Samedi 17 septembre 2016
Dans le cadre de la fête et après deux journées perturbées par la pluie, le Grau du Roi reprenait avec une course Avenir qui a attiré 2/3 d’arène de spectateurs, lesquels ont dû se retirer satisfaits. En effet, tous les cocardiers ont été bien, et, dans des genres différents, certains un peu raides, d’autres plus spectaculaires. Tous ont été travaillés, certes intensément pour certains, mais toujours proprement. Il est vrai que l’équipe d’aujourd’hui avait été renforcée par quelques éléments des As. Ils étaient 9 raseteurs : Auzolle, Dunan, Marignan, Vic, Chekade, Martin, Zekraoui, Zbiri et Errik, avec 4 tourneurs.
Prieur (Bon)
Un peu handicapé par son gabarit et les kilos qui vont avec, ce qui se ressentira dans ses répliques un peu « molles », mais il compensera bien par du brio dans ses finitions dont une en particulier sur Errik. Il se retrouve souvent en contre piste, soit seul soit après l’homme, et résiste onze minutes sans faiblir.
Caraque (Chauvet)
Lui ne fait pas dans la dentelle, certes généreux, trop ! bien sûr, il se fera « couilloner » à plusieurs reprises. Mais quand le raset est digne de ce nom, il appuie sa poursuite et l’arrivée si elle n’est pas spectaculaire est toujours très dangereuse. Dix superbes minutes, sérieuses et brillantes.
Lou Guechou (La Galère)
Sa particularité : appuyer ses poursuites en mettant d’abord le mourre puis la corne qui menace jusqu’à la barrière où, hélas, il a tendance à freiner systématiquement. Ses anticipations et sa rapidité vont mettre en danger des adversaires qui joueront le jeu et lui permettront de réaliser un beau quart d’heure car il ne perd sa seconde ficelle qu’à l’ultime minute.
Quarante-Sous (St Antoine)
Lui aussi joue dans le classique avec de gros problèmes de placement. Il sait enchaîner de belles séries où chaque poursuite est très appuyée avec des cornes pointées dangereusement. Dixième minute, il se coince la patte avant gauche dans le marche pied, il mettra de longues secondes pour se dégager, on a craint le pire, mais il semblait ne pas boiter. Logiquement, son pélot décide de le rentrer, il avait ses ficelles.
Gigolo (Robert Michel)
Sans aucune tenue de piste, il n’est pas facile à travailler. Quand sa tenue le permet, il accepte de belles séries, alors que sur des provocations « isolées » il montre des qualités de finisseur avec quatre grosses actions aux planches. Dommage que sa tenue rende sa prestation irrégulière car en action il est très agréable. S’incline à la treizième minute alors qu’il avait baissé de rythme.
Milo (Le Ternen)
Il a de réelles qualités surtout pour son âge : 6 ans. Un jeune âge justement qui aurait justifié d’attendre un peu avant de le faire combattre dans cette arène et devant des raseteurs aussi chevronnés et entreprenants. Il aura donc des passages à vide, un peu perdu, mais il sait se ressaisir et démontrer qu’il sait bien faire. De belles poursuites, dangereuses et menées jusqu’au bout où il s’envoie spectaculairement. Espérons qu’il ait les ressources pour « digérer » cette course. Il rentre une ficelle.
Pirate (Blatière-Bessac)
Septième et donc en supplément, il ne fera que dix minutes. Quand je vous aurai dit qu’il attendra plus de cinq minutes avant qu’un premier raset ne se dessine, vous comprendrez qu’il ne restait guère de temps pour combattre. C’est ce qu’il fera durant les trois minutes suivantes (rubans) avec de grosses finitions comme il sait les faire, même si aujourd’hui, il manquait un peu de punch. Huitième minute, on est aux ficelles et il ne se passera plus rien…
Il manque de compétition et surtout de sortir à une autre place pour qu’il puisse progresser dans la gestion de sa course. Il termine très bien une excellente course.
Emile Grande
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