You are currently viewing La manade Félix fête son anniversaire pendant la fête de Vauvert

Thierry Félix après 20 ans de rasets, 20 ans d’élevage.

Raseteur de 1986 à 2006, il a gagné le trophée de l’Avenir en 90, trophée des As en 1995 et la cocarde d’or en 2000. La manade Félix, il l’a créée cette même année. Elle a aujourd’hui 20 ans et commence à donner des taureaux très prometteurs.

« Je ne souhaitais pas faire tourneur après avoir été raseteur, je n’aurais pas supporté de me faire engueuler ! » s’amuse-t ’il. A 30 ans il achète des bêtes des manades Saint-Gabriel et Fabre Mailhan, deux élevages exceptionnels selon lui. Les deux races sont élevées séparément. Il s’installe à Aimargues en 2002, un terrain agricole avec un petit mazet et créée entièrement la manade. Aujourd’hui il reçoit dans une grande laupio sur 30 hectares et en loue 90 hectares autres pour ses cent vingt têtes.

La course camarguaise reste la finalité de l’éleveur mais ne représente qu’un quart de l’activité avec un autre quart pour la viande AOP. « Le reste, c’est la salle, elle nous fait vivre avec les ferrades et les réceptions. » Thierry ne fait pas de spectacles de rue. « Ce n’est pas le même élevage » explique-t ‘il, « Nos taureaux ne sont pas braves mais plutôt méchants, parfois fantasques et imprévisibles avec l’origine Baroncelli. » Une sélection différente qui lui a permis d’avoir déjà de bons taureaux comme Vincent aux As ou Virgile. Il se réjouit que de très bons taureaux jeunes arrivent.

A 20 ans, la manade arrive à maturité. « Il faut bien quinze à vingt ans vingt ans génétiquement pour avoir des résultats » poursuit le manadier. Il a démarré grâce aux vaches achetées qui étaient pleines et ont donné de premiers taureaux intéressants pour ensuite faire sa propre sélection. 

Thierry croit en la chance mais a été inspiré par Jean Lafont pour qui il avait beaucoup d’admiration et qu’il cite volontiers. « J’aimais son franc parler ! » Il a travaillé dix ans chez lui au jardin. « Le jour où j’ai acheté des vaches ; il n’avait pas voulu m’en vendre disant qu’il allait se fâcher avec tous ceux à qui il avait dit non, Il m’a dit « tu as fait la plus grosse connerie de ta vie. Tu vas te fâcher avec tes voisins si tes taureaux s’échappent et te ruiner. ! » Il n’avait pas tort, pour les deux ! »

Thierry est un gagnant mais il sait rester modeste et discret. La municipalité a souhaité rendre hommage à son élevage mais également à la famille de raseteurs avec le père Jean-Pierre et maintenant le fils Vincent qui a 23 ans a déjà une belle carrière. Le manadier est fier de fêter les 20 ans à Vauvert où il est né avec ses proches.

Il sera entouré des amateurs passionnés de la manade et surtout de ses enfants qui l’épaulent avec également sa fille Camille. Le matin ils trieront douze taureaux, huit pour la ligue, deux simbéu et deux pour l’école taurine de Petite Camargue à Vauvert. « J’y tenais ! » s’exclame Thierry, « je n’oublie pas que j’ai porté l’habit blanc pendant vingt ans. » Avec les chevaux ils feront une haie d’honneur pour les gardians qui méritent selon lui de participer à cette journée et être mis en avant ainsi que les anciens raseteurs parmi lesquels son père défilera.

« On passera une journée extraordinaire en famille. Notre histoire continue. » Lundi 10 août à 17h dans les arènes Jean Brunel. Entrée gratuite.

Contact 04 66 73 10 75

Tri de taureaux à la manade à Aimargues

Nathalie Vaucheret

Originaire de Paris et après avoir vécu quinze ans dans l‘Uzège, j’ai eu la chance de faire des reportages en Petite Camargue en tant que correspondante locale de presse. J’ai reçu un bon accueil, découvert de belles traditions, un magnifique environnement et de très nombreuses passions et initiatives que je me régale de faire partager dans mes articles.
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