Cette course organisée par la commission des festivités de la ville de Vauvert aurait mérité un public plus nombreux car l’affiche était belle. Cependant une bonne moitié des gradins ont accueilli les aficionados. La capelado fut belle et originale. Groupes de musique, d’arlésiennes et de cavaliers ont fait une haie d’honneur aux anciens raseteurs qui devançaient ceux plus jeunes de la course du jour. Les enfants des groupes folkloriques avaient remis auparavant les garrots à chacun des manadiers. La décoration des arènes par des photos de traditions taurines, grand format, ainsi que par les devises des manades participantes étaient du plus bel effet et auguraient d’une belle après-midi. Une minute de silence a été observée en hommage à Maryse Chauvet.
La chaleur semble avoir tempéré les ardeurs des hommes et des biòu. Un travail inconstant laisse un peu les spectateurs sur leur faim, car le bétail a laissé entrevoir de bonnes qualités qu’on aurait aimé voir mises en exergue. Papagaï de Lagarde joue des cornes, mais mis à part une action d’éclat sur Zekraoui il ne parvient pas à passer à la vitesse supérieure. Vincent d’Aubanel se montre très cocardier en première partie. Pedro de Lautier assez terne a cependant montré que sur des rasets longs il était capable d’anticiper et de montrer de la vivacité. Ulmet de Blanc répond violemment aux sollicitations des gauchers mais reste en dedans à droite malgré d’honorables tentatives des hommes en blanc. Optimus des Baumelles apporte son lot d’émotions fortes nous sortant de notre torpeur quasi estivale. Il se révèle lorsque les actions des raseteurs sont soutenues. Sont quart d’heure montera en intensité. Cupidon de Paulin est un taureau vaillant qui attend intelligemment les raseteurs cul aux planches. Ses assauts se terminent aux barrières. Nîmois de Fabre-Mailhan se montre offensif. Son tempérament fougueux le conduit souvent en contre-piste. Encore un peu vert, mais mérite d’être revu.
Côté raseteurs Marignan, Zekraoui, Benafitou et Ciacchini nous ont servis quelques beaux rasets. Il a manqué sans doute un meneur pour relever le niveau de cette course. Ilias Benafitou qui s’est distingué pendant le quart d’heure d’Optimus a remporté ce quatrième grand rendez-vous.
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