Max Dejardin a installé son atelier dans l’ancien temple de Gallician. Il a eu un coup de cœur pour ce lieu atypique et intime lové dans le centre du hameau. L’artiste polyvalent, connu pour ses sculptures en fer, ses bas-reliefs, ses gravures et peintures. S’il créé aujourd’hui pour se faire plaisir avant tout, il souhaite susciter l’imagination et le rêve.
Loin de l’académisme et de sa formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Nîmes, Max suit son inspiration et les images ou souvenirs qui dansent dans sa tête et sont gravés dans sa mémoire. Il n’a plus besoin de modèle. La rencontre avec un professeur de sculpture a changé sa vision de l’art. « J’ai été séduit par le fait de pouvoir tourner autour de l’œuvre, de l’observer sous tous les angles. » Avec les tableaux il prend du recul. « Je travaille sur plusieurs toiles en même temps. J’arrête si je sens un blocage. » Demandez-lui combien de temps il passe sur un tableau, il ne saura vous répondre. Max ne voit pas le temps défiler et aime se perdre à suivre son imaginaire à mesure qu’il s’évade de sa tête. « Je m’arrête quand je suis fatigué ! »
C’est souvent le taureau ou le cheval qui revient, idéal avec des formes arrondies, ses mouvements, sa fougue. L’artiste les connaît depuis toujours, dresseur et cavalier émérite. Plus besoin de les observer, il les dessine de mémoire. « Je cherche la forme et le mouvement » explique Max. Ces mots sont la clé de ses peintures et sculptures. C’est ce qui le fascine. Pas de fioriture. L’article vise l’essentiel pour mieux exprimer son ressenti du rythme. « Je ne garde que les grandes lignes en jouant avec le plein et le vide. »
Pour l’artiste, une œuvre n’est pas figée sur une toile ou un socle ; elle vit, comme la nature qu’elle a saisie, elle symbolise. Artiste depuis toujours, il est toujours en quête du geste qui servira au mieux son sujet, au trait ou à la courbe qui pourra le styliser sans le dénaturer. « C’est comme la calligraphie, elle n’est rien sans le vide et le plein, l’harmonie et la signification. »
En ce moment, Max peint. Les derniers tableaux sont oniriques, colorés, et révèlent une multitude de détails. « Je pars d’une tache de couleur » explique-t’il simplement et humblement. « Je vois ensuite des choses, qui apparaissent, des personnages, des paysages. » Il laisse le public s’y plonger pour à son tour vagabonder dans ses tableaux. « Chacun peut interpréter comme il ressent. »
Face à l’épicerie du hameau, entre le café et les arènes, l’atelier attend ses visiteurs pour une petite halte, le temps d’un échange ou d’un café.
Atelier Max Dejardin ouvert le dimanche de 10 à 18h, 109 rue Saint Sébastien 07 83 95 34 43.