Après « Cévennes Sauvages » paru en novembre 2020, Alain Fournier présente un septième bel ouvrage « La légende la vieille morte » avec des textes de Jean-Paul Chabrol. L’historien lui a proposé ce projet lors d’une rencontre au festival du livre de Cèze Cévennes à Barjac l’an passé. « C’est un ouvrage différent de ceux auxquels j’ai contribué » raconte Alain, « non seulement de ce que j’ai pu faire mais de ce qui a été fait et cela même qui m’a attiré. » Il explique que les contes et légendes sont d’ordinaire uniquement accompagnés d’illustrations picturales ou de dessins. Pour cet ouvrage, la photographie se trouve en corrélation avec des croquis de l’illustrateur Frédéric Cartier-Lange. « Le mélange des deux créait une originalité assez surprenante. »
Un livre atypique à l’image du photographe animalier, et qui se déroule en Cévennes, son lieu de prédilection. La beauté de la Petite Camargue et surtout sa fragilité lui a soufflé cette passion venue dès l’adolescence. Le Cailaren a rapidement rêvé d’aventures et de grands espaces, déjà familiarisé avec ceux cévenols. Elle le conduit jusqu’aux endroits les plus solitaires et dans des conditions extrêmes, au Népal ou Kilimandjaro.


Depuis vingt ans, Alain est fidèle à Dame nature. Plus que naturaliste, il est artiste et poète, soucieux pour l’avenir de la faune et des paysages. Le photographe lance des messages, des cris d’alerte. Ses magnifiques clichés sont des témoignages de ce qui un jour ne se verra plus. Il ouvre aussi les yeux sur un monde magnifique que l’on ne voit pas ou ne prend pas le temps de voir, une vie secrète et intime en marge de la société dans laquelle il se sent bien.
Le photographe aime les défis, être en immersion dans environnements restés un peu sauvage. Il parle de rencontres animales. « Je sais que cela peut faire sourire » assume-t’il, « c’est fascinant de ne pas savoir ce que l’on va rencontrer. » Il voit encore devant lui le condor des Andes qui un jour a déployé ses ailes. Il utilise les artifices de la nature, la lumière, l’intimité, la rareté d’une espèce. Le cliché n’est pas un simple déclic, mais un cheminement, une vision de la nature pas à chercher des heures voire des jours suivant traces et empreintes ou à l’affût pour la saisir dans son objectif.
Alain a obtenu une quinzaine de prix jusqu’au prestigieux concours international de Montier-en-der, contribué à des magazines de renom comme Terre sauvage, Nat’image ou Image et nature, et à six beaux ouvrages. http://www.alain-fournier.fr/editions.html www.alain-fournier.fr
S’il aime éveiller les consciences, le photographe veut convaincre ne montrant la beauté de la nature. Passionné par l’art, il aime laisser une part de rêve et d’évasion. Chacun pourra faire ainsi son cheminement en regardant les belles images qu’il nous offre.
« La légende de la vieille morte » éditeur Alcide. En vente dans les librairies d’Occitanie et en ligne sur internet.La Vieille Morte, quel nom mystérieux… celui d’une montagne et d’une légende emblématiques des Cévennes. Lorsqu’une sorcière jette un terrible sort à une Vieille, les fées ne peuvent protéger cette malheureuse. Elles se promettent alors d’en conserver la mémoire… Jean-Paul Chabrol fait revivre l’odyssée cévenole de la Vieille d’après les récits de son grand-père et sa gouvernante. Jour après jour, étape après étape, les noms de lieux révèlent leur sens en même temps qu’un tragique destin. Le texte est magnifiquement illustré par les photographies d’Alain Fournier, lancé sur les traces de la pauvre femme, et par les dessins de Frédéric Cartier-Lange.