Nous sommes en 2023 après Jésus-Christ. Toute la côte française est contrôlée par les services de l’Etat… Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles cabaniers résiste encore et toujours à l’envahisseur. La vie n’est pas facile pour les services de l’Etat des villes retranchées d’Arles, Marseille, Paris…
Beauduc, c’était un peu le bout du monde ! Un village de cabanes de pécheurs, du camping sauvage depuis les Saintes et puis, la soupe de poissons de Chez Juju.
Après la loi littoral de 1986, il a fallu « mettre de l’ordre » et les légions sont arrivées avec les bulldozers pour détruire la plupart des cabanes. Seules, les plus anciennes ont été épargnées jusqu’à présent, et quelques caravanes aussi, au prix d’une bataille juridique de longue haleine.
Tel Asterix et Obélix, deux associations se battent pour conserver le patrimoine culturel de ce site naturel remarquable : Les Cabaniers du Sablon et L’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Beauduc.
Comment concilier ces exigences en apparence contradictoires : le respect de l’environnement qui s’appuie sur une application stricte de la loi, et la reconnaissance d’une pratique culturelle très ancrée dans la société locale ?
La réponse est sans doute dans les concessions, l’effort collectif et un dialogue au cours d’un grand banquet où les sangliers rotis seraient partagés ! Il est toujours permis de rêver… c’est en tout cas ce que ce petit coin de vie, ou la plus extrême laideur côtoie sans complexe, la beauté quasi-paradisiaque, suggère.
