You are currently viewing 92<sup>ème</sup> Cocarde d’Or en Arles<br>Les Lauriers pour Jérémy CIACCHINI et ORCA de la manade Lautier</br>

92ème Cocarde d’Or en Arles

 » Les Lauriers pour Jérémy CIACCHINI et ORCA de la manade Lautier « 

Une arène au ¾ pleine sous une chaleur écrasante, une course qui s’annonce difficile vu les défections de raseteurs aguerris en amont et pendant la course, il reste un panel de raseteurs qui auront essayé de combler la course. Une course où les hommes se mesurent entre eux et avec eux-mêmes. Il faut un mental d’acier, faire fi du danger, de la camaraderie, faire fi de l’autre. Ce n’est que dans cette abnégation que l’on peut réussir ; ne pas se laisser envahir par des sentiments. Il faut puiser en soi l’envie !

Jérémy Ciacchini s’en sort plus qu’honorablement. Il est combatif, va chercher jusque dans ses propres retranchements la victoire par une prise de points souvent difficile et ardue face à des adversaires de tous les instants,  hommes et bêtes.

La blessure infligée par le 4ème taureau  aurait pu lui faire perdre la place de premier mais la chance est au rendez-vous, et c’est mérité qu’il remporte avec 11 points la  92ème COCARDE D’OR ainsi que le trophée de Meilleur Animateur.

Jérôme Martin  avec 7 points remporte le deuxième prix

Amine Chekhade avec 6 points remporte le troisième prix

Joachim Cadenas cède son prix de Meilleur Raseteur Arlésien à deux jeunes :

 Keny Laouazi et Nordine El Ghiati.

Il sort à la fin de la partie du 4ème taureau et ne rentre plus en piste. Pas d’annonce de son retrait.

Orca de la manade Lautier propulse la course par sa détermination, sa capacité à voir, entrevoir l’adversaire qui se porte à lui. Vif, puissant, agile, il mène une course où il démontre sa méchanceté par des coups de cornes agressifs. Taureau complet, il remporte le prix du jour.

Mais c’est avec Saint-Roman de la manade Guillierme que la cocarde s’est jouée. Dés la reprise de la course, Ciacchini mène par 6 points et Cadenas 5 points. On sent une compétition  qui émane pendant le jeu. Ciacchini veut creuser l’écart, il s’élance, coupe la cocarde, El Ghiati, derrière lui, s’octroie la cocarde, mais Ciacchini tout en mouvement, en attente, se mesure face la horde d’hommes et face à la bête. Il s’expose, le gland saute, pas le temps de réfléchir, il repart à l’assaut  malgré la vivacité des réponses de Saint-Roman ; et là, dans un cri de joie, la corne est dépouillée de son gland. L’écart se creuse ; 11 points pour Ciacchini, 5 pour Cadenas. Il faut donc que Cadenas se surpasse et aille aux ficelles, seule possibilité de remonter. Ah, il passe, il joue le jeu, une fois, deux fois, trois fois et ce n’est pas facile face à des hommes qui ne lâchent rien ! Il continue sa sape, démarmaille au plus, la ficelle part, il lève la main, pas d’accord du Président de course, qui la donne à Léal, puis il reste parait-il un bout sur la corne, donc remise en jeu la ficelle, Cadenas repart, fait tout pour que ce bout ne touche pas la corne, pour lui, à main nue, il essaie par tous les moyens de la décoller. Ciacchini participe aussi et c’est dans la dernière minute que Saint-Roman aura sa poussée de rage et enverra Ciacchini en contre-piste, sans oublier de lui donner un coup de corne au passage. Le duel est terminé, entre Ciacchini et Cadenas, entre Ciacchini et Saint-Roman !

Les jeux sont faits ! Ciacchini à l’infirmerie, Cadenas arrête le jeu, et pourtant il reste encore deux taureaux… Cadenas s’est il retiré pour laisser la cocarde à Ciacchini sachant qu’il aurait pu la gagner mais alors cela n’aurait pas eu la même saveur et la victoire n’aurait pas été complète, il serait resté sur une impression de « vol de la victoire ». Elle n’aurait jamais été pleine et entière ! On ne gagne pas à moitié mais pleinement  et Jérémy Ciacchini de par sa volonté à la participation de la course méritait qu’on lui laisse cette victoire !

Escapaïre de la manade Salierne

Angora de la manade Aubanel Baroncelli

Artaban de  la manade Fabre Maillan

Carassin de la manade Cuillé Frères

Valento de la Manade Lagarde

ont eu le mérite d’avoir participé à la 92ème Cocarde d’Or. Ils ont résisté, à une horde sauvage, prêts à tout. De beaux comportements, plein de courage, de vaillance, de combativité, de résistance.

Marie-France Sabatié

Passionnée de bouvine, je partage par l'écriture mon ressenti, ma passion sur ce qui fait la richesse de ce terroir, courses camarguaises, traditions, manades, ...
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour