Napoléon III est l’empereur des Français depuis 1850 et on trouve bon nombre d’informations sur son règne dans les registres des délibérations du conseil municipal de Beauvoisin.
Ainsi nous apprenons, que le conseil municipal demande au préfet une subvention pour participer aux frais de la fête de l’empereur le 15 août, mais également que la fête du village se tenait déjà, comme aujourd’hui à cette date. Nous apprenons surtout que l’armée française à gagné une bataille au Mexique.
Extrait – Séance du 02 août 1863 : (la guerre)
« Monsieur le président à exposé à l’assemblée que pour célébrer convenablement la fête de l’empereur (15 août) il était nécessaire de demander à Monsieur le Préfet, qu’il ouvrit un nouveau crédit supplémentaire à l’article 76 du budget primitif de 1863 (fête publique), afin de pouvoir fêter cet anniversaire dont le souvenir trouvent un accès agréable dans le cœur de tous les bons français, et notamment pour célébrer le glorieux fait d’armes des valeureux soldats qui ont emporté la victoire sur les Mexicains dans la prise de Puebla et de Mexico. »
Le 30 avril 1863, la bataille de Camerone qui voit 62 légionnaires affronter et tenir tête pendant une journée à 2 000 soldats mexicains, deviendra le plus fameux fait d’armes de la légion étrangère.
Les troupes françaises rentreront dans Mexico au mois de juin 1863.
Extrait – Séance du 09 juin 1867 : (l’attentat)
« Sire, La providence toute divine en ses volontés, vient de donner une fois de plus un nouveau témoignage de sa bonté en vous sauvegardant ainsi que vos hôtes augustes de la balle d’un vil assassin.
Nos sentiment ainsi que ceux de la commission toute entière proclament hautement l’indignation profonde que cette odieuse tentative soulève dans tous les cœurs.
Daignez, sire, accepter la haute sympathie que nous inspire cet odieux attentat et la faire agréer en même temps à vos hôtes augustes.
Vive l’empereur ! Vive l’impératrice ! Vive le prince impérial ! »
Quelle était donc la motivation de cet attentat ?
En réalité, ce n’était pas Napoléon qui était la cible de cet attentat mais le tsar Alexandre II.
Alexandre II se trouvait dans la capitale française avec deux de ses fils, le tsarévitch Alexandre (futur tsar Alexandre III) et le grand-duc Vladimir à l’invitation de l’empereur Napoléon III. Lequel avait convié de nombreuses têtes couronnées pour leur faire découvrir son Exposition universelle. En marge de cette manifestation, le souverain français avait emmené, ce jour-là, l’empereur de Russie et le roi de Prusse assister à une grande revue militaire sur l’hippodrome de Longchamp. C’est au retour de celle-ci que cet attentat: «Une tentative sinistre a failli changer en deuil l’allégresse générale».
À cette époque, la Pologne est partagée entre la Russie, la Prusse et l’Autriche.
L’auteur de l’attentat, une polonais du nom d’Antoine Bérézowski dira lors de son procès « quant au Tsar, je n’ai rempli que mon devoir, remplissant le serment que je m’étais fait à moi-même depuis l’âge de seize ans, et si je pouvais recommencer, je serais tout prêt à le faire. Je me regarde comme coupable seulement envers la France, dont j’ai trahi l’hospitalité en ne respectant pas le souverain dont j’étais l’hôte ». Il ajoutera plus tard : «Oui, monsieur le président, je me crois le droit de tuer le Tsar pour tout le mal qu’il a fait à mon pays ». Antoine Bérézowski sera condamné et déporté au bagne. Il arrivera au bagne de Nouméa en Nouvelle Calédonie le 11 février 1868 et y décédera le 22 octobre 1916.
Un article très bien documenté à lire ici :
Extrait – Séance extraordinaire du 16 octobre 1870 : (la guerre)
Exposé du Maire « Vous savez messieurs dans quelle situation la criminelle guerre, soulevée par l’empire, a placé la France. L’invasion de plusieurs de nos départements siège de notre capitale tels en sont les résultats. Dans ces jours de malheur, la France a besoin de tous ses enfants, les gardes nationales s’organisent, nos nubiles sont déjà près des prussiens et un arrêté récent appelle au conseil de révision les célibataires et veufs sans enfants de 21 à 40 ans.
Il est de notre devoir de venir, autant qu’il nous sera possible, en aide au gouvernement, pour combattre et chasser hors du territoire de la république, ces hordes barbares qui dévastent nos belles provinces.
Je vous propose donc, en prévision du prochains départ, de nos gardes nationaux mobilisés, de voter une somme de six mille francs, destinée à leur habillement et à leur armement, en un mot à leur équipement. »
Le contexte : la république a été proclamée le 2 septembre 1870, suite à la capitulation de Napoléon III ayant entraîné la chute de l’empire. La toute jeune république ne parvient pas à obtenir de victoire décisive et l’armistice général intervient le 15 février 1871. L’ordre est alors donné à la place fortifiée de Belfort de se rendre, ce qu’elle fait le 18 février, l’ennemi lui rendant les honneurs de la guerre. Le traité de paix, signé le 10 mai 1871 à Francfort-sur-le-Main, entérine définitivement la victoire allemande.
Des soldats français ci-dessous :