Chaque photographie est bien plus qu’une simple image ; elle capture un moment, une émotion, une mémoire.
Mettre en lumière le travail des photographes amateurs et professionnels de la région de la Petite Camargue qui illustre la beauté naturelle et la diversité de cette région à travers des images, mais aussi d’un texte, car derrière chaque photo il y a une histoire .
« Le club Image de Beauvoisin est né de la rencontre de sept passionnés de photo, le 29 octobre 2014. Parmi eux se trouvait l’ancien président du club photo qui existait 30 ans auparavant. Les membres se réunissent bimensuellement pour discuter de photographie et organisent plusieurs sorties par an. L’exposition annuelle, qui a lieu au Scamandre à Gallician, est un moment fort pour le club. Nos avons réalisé avec les moyens du bord une chambre noire pour développer et tirer les films « noir et blanc » que nous continuons à produire. Nous espérons, un jour, exposer des tirages argentiques de photos d’hier et d’aujourd’hui« . (Robert Milone, président)
Nadia Lyon, membre du Club, expose
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De ces matins heureux qui vous entraînent dans leur poésie, quand, au détour d’une route, en rentrant chez vous, vous pensant comblée des photos faites d’un lever de soleil d’avril, vous freinez brutalement devant le spectacle. Le soleil, finissant franchement de se lever, a cru bon de jouer avec un arbre, l’illuminant de sa lumière naturelle, à peine éclose, tandis que fières de l’accueillir, les branches épousent sa forme.
De ces surprises que la nature vous propose et qui vous remplissent de joie.
(route de Franquevaux à Générac, avril 2024)
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Dans le silence des lieux, quand seuls les animaux le meublent, que les taureaux se répondent et que les flamants nous racontent leurs voyages, le soir tombe et les lumières d’hiver jouent une palette d’infinis orangés. Dans ce tableau, cette aigrette se pose et joue la star du soir ; elle ignore que de derrière les cyprès, ma voiture garée juste à côté, englobant d’un œil et d’un objectif la beauté de ce site qui me bouleverse à chaque fois, je la regarde et la capture.
(Mes soirs au Mas d’Anglas, Vauvert, novembre 2023)
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« Quoi, qu’est-ce qu’elles ont mes pattes, pas assez propres pour toi ? »
Elle était là, juste posée, entamant une toilette, quelques figures de style, sans se douter de l’équilibre précaire qui était le mien, un pied dans le fossé, prête à basculer, mais sur ce piquet où je n’avais encore jamais vu un oiseau, je l’ai trouvée gracieuse, toute à son affaire, que, le souffle coupé et le doigt incertain, j’ai fait quelques prises, la remerciant d’avance d’avoir bien voulu me donner un peu de son temps.
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Ils sont là, encore au rendez-vous mais jamais au même endroit, et anticiper leur présence tout en s’avançant sur le chemin reste à chaque fois une émotion impalpable, quelque chose de l’ordre du rendez-vous, parfois manqué, souvent inoubliable. Ce soir là ne m’a pas déçue, le rendez-vous fut empreint de beauté, de majesté, d’élégance et de force, tout ce qui fait qu’on les respecte, qu’on les aime et qu’on les considère pour ce qu’ils sont : des seigneurs.
(Mes soirs au Mas d’Anglas, octobre 2024)
Nadia Lyon se décrit comme étant à la fois débutante et connaisseuse, en quête de nouvelles connaissances tout en ayant une base solide. Un parcours qui illustre une belle combinaison d’expériences et de redécouvertes, lui permettant de capturer des moments et des paysages avec un nouvel enthousiasme, plein de poésie.