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La nouvelle exposition du Syndicat mixte Camargue Gardoise a de quoi surprendre. Des portraits et gros plans d’insectes qui révèlent toute leur beauté et parfois leur faciès de petits monstres !

Le Saint-Gillois Christophe Pellé, s’il se dit photographe amateur, en connaît beaucoup sur ces petites bêtes que l’on côtoie tous les jours sans y prêter trop attention. Si le hasard les a mis dans son objectif, il s’est formé en entomologie et auprès de scientifiques pour mieux comprendre les insectes qui nous entourent et sont plutôt mal perçus. Tout est question de curiosité mais aussi de confinement.
« J’en ai ramassé en nettoyant les skimmer de la piscine ! » explique Christophe. J’étais surpris de pouvoir les observer de près. Bien sûr ils étaient morts, mais n’avaient rien perdu de leur beauté. L’effet covid est passé par là. Une période presque oubliée et qui pourtant a permis de découvrir ou redécouvrir la nature qui nous entoure. Auparavant, il photographiait les chevaux sur les parcours de cross équestres dans les concours. Confiné, il a sévi sur les sujets à portée de main, mouche, guêpe, coléoptère. Il s’est pris au jeu de l’identification qui est devenue une passion.

Cela fait maintenant six ans. « Je passe beaucoup de temps et j’ai encore plusieurs centaines de sujets en attente. Il existe plusieurs milliers d’espèces ! » Il a adapté sa technique pour grossir les animaux jusqu’à dix ou même vingt fois, devenant un macrophotographe pour un microcosme.  Ces premiers essais ont été en focus-stacking, un procédé consistant à combiner plusieurs images pour gagner en profondeur de champ.

Les petites bêtes sont nettoyées et préparées. « Elles doivent avoir l’air vivantes pour l’aspect esthétique. » Certains poilus doivent avoir un brushing comme pour le bourdon ou le frelon européen afin de démêler les poils avec un soufflant ou un pinceau.

Une première exposition à la médiathèque de Saint-Gilles en 2020 lui permet de faire découvrir son travail de fourmi. Il l’a nommé « un rhinocéros dans ma piscine (le méridional !) » Un travail sur les insectes a été organisé avec les enfants et des actions pédagogiques. « Cela m’a fait plaisir, l’exposition a été une réussite »

Serge Colombaud du centre de découverte du Scamandre à Gallician a été séduit. Il a convié Christophe à y exposer l’an passé, puis cette année à la Marette. Une exposition à but artistique et pédagogique. Des QR code permettent de lire la biologie des insectes.

Les photos sont visibles sur fractiondinstant.fr

Maison du Grand site de France Camargue Gardoise jusqu’au 1er mars 2025

Nathalie Vaucheret

Originaire de Paris et après avoir vécu quinze ans dans l‘Uzège, j’ai eu la chance de faire des reportages en Petite Camargue en tant que correspondante locale de presse. J’ai reçu un bon accueil, découvert de belles traditions, un magnifique environnement et de très nombreuses passions et initiatives que je me régale de faire partager dans mes articles.
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