Vendredi 29 Mars 19h00, nous voilà en train d’escalader les grilles des arènes de Beauvoisin fermées à clé, pour faire quelques photos pour notre sujet ! Ce sera là, et pas ailleurs.
Le ton est donné !
Rencontrer Elio Mercier, c’est aller de surprise en surprise, c’est côtoyer la détermination, l’éloquence, la passion et l’intelligence chez un tout jeune homme de 19 ans à peine… et ce sont des mots à la manière d’Edmond Rostang qui me viennent en tête.
« Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme !
On pourrait dire… oh ! Dieu… bien des choses en somme…
En variant le ton, par exemple tenez :
Descriptif : « c’est un étudiant !… c’est un coordinateur commercial… c’est un chef d’entreprise !
Que dis-je, c’est un chef d’entreprise ?… c’est un passionné ! »
Curieux : « mais qu’est-ce qui fait courir Elio ? »
Les toros, monsieur, ou le goût du commerce ?
Gracieux : « aimez-vous à ce point les toros
Que commercialement vous vous préoccupâtes
De créer des tee-shirts pour que vous les sauvâtes ? »
Parce-qu ’enfin voilà, il est bien là le nœud de tout ça. Avec Elio, tout fait sens : De par la transmission familiale, il baigne tout petit dans les traditions tauromachiques :
- espagnole (sa maman Géraldine était placière aux arènes de Nîmes) « j’ai passé mon enfance aux arènes de Nîmes, sur les genoux de ma mère ».
- et camarguaise (son grand-père Gérard Barbeyrac, raseteur deux fois Cocarde d’Or)…
et l’on ne parle pas du reste de la famille !
Bon sang ne saurait mentir ! les valeurs de ces tauromachies le façonnent – son élégance, son amour et son respect de l’animal, son courage et sa grande connaissance de ce milieu largement vilipendé ces dernières années – il les revendique haut et fort et souhaite les défendre.
Il a l’idée, au cours d’une de ses escapades à Séville, de créer une marque de vêtement « Casa Arte », mettant ses compétences au service de sa passion : il suit un cursus en BTS « Négociation et Digitalisation de la Relation Client», dans une école de commerce montpelliéraine.
Durant quelques mois, il travaillera sans relâche le design de sa première création, créera son site https://casaartetienda.com et finalement, enregistrera son entreprise.
Dans ce même esprit de revendication qui l’anime lorsqu’il sort sa cape pour provoquer les vachettes dans les fêtes votives gardoises, Elio souhaite que les aficionados espagnols et français, affichent avec fierté la passion qui les fait se rendre aux arènes, dimanche après dimanche.
Pourquoi ne pas le faire avec ses tee-shirts dont le premier est à l’effigie de Curo Romero « el faraon » soulignée par cette phrase du toreador, « Mi unico merito ha sido espressar mi sentimiento ante el toro, que siempre lo he entendido como una caricia » .
« Mon seul mérite a été d’exprimer mon sentiment devant le toro, que j’ai toujours considéré comme une caresse. » Cette phrase sonne comme une métaphore pour décrire les vêtements d’Elio Mercier.
Edmond Rostang aurait pu lui adresser ces quelques mots : “C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.”