La vigne a été et reste un élément central de notre culture dans la plupart de nos villages de petite Camargue.
Dès le 2ème siècle avant J.C., il est avéré que la culture de la vigne se pratiquait aux abords de Nîmes.
Le vin au moyen-âge et pendant une bonne partie de l’époque moderne, fait partie de l’alimentation mais il sert aussi à célébrer la messe et, surtout, rapporte des taxes à l’état.
- En 1764, les agriculteurs ne pouvaient pas récolter quand ils le souhaitaient, ils étaient contraints de se conformer à des décisions législatives visant avant tout à s’assurer, que le paiement de la dîme, serait bel et encaissé par les percepteurs.
- La dîme était un impôt payé par tous et représentait 10% des revenus.
La guerre de 7 ans (1756 – 1763) s’est terminé en février 1763, elle aura coûté la somme astronomique de 1 Milliard de livres à la France et il faut renflouer les finances du Roi.
1764 : ARREST DU PARLEMENT DE TOULOUSE
Louis, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre : Au premier Huissier ou Sergent requis, Comme sur la Requête de Soit-montré à notre unième Aoust courant par Jean FERRAND, Chanoine Précenseur du Chapitre Cathèdral de notre Ville de Nismes, & en cette qualité Prieur de Saint Thomas de Beauvoisin, diocèse dudit Nismes, à ce qu’il plaise à la notredite Cour déclarer communs avec lui les Arrêts de Règlement par elle rendus au sujet de la perception de la Dîme, & autres fins de ladite Requête : Vû la susdite Requête & Conclusions de notre Procureur Général mises sur icelle, notredite Cour ayant égard à ladite Requête, a déclaré & déclare communs, avec ledit Ferrand, les Arrêts de Règlément rendus par notredite Cour au sujet de la pereception de la Dîme ; ce faisant, a fait & fait inhibition & défenses aux Habitants de Saint-Thomas de Beauvoisin de vendanger leurs vignes avant le jour indiqué par la communauté : comm’aussi, d’enlevers les Vendanges des Vignes qu’après avoir averti, vignt-quatre heures à l’avance, les Préposés à la levée de la Dîme., ni de les enlever de nuit sans avoir payé la Dîme à la contre accoutumée, à peine d’être enquis, de dix livres d’amende. Ordonne que le présent Arrêt sera exécuté, nonobstant toutes oppositions, & qu’il sera publié & affiché partout ou besoin sera. Nous, à ces Causes, à la Requête dudit Jean Ferrand, Chanoine Précenseur du Chapitre Cathédral dudit Nismes, te mandons & commandons faire, pour l’entière exécution du présent Arrêt, tous Exploits requis & nécessaires. Mandon en outre à tous nos autres Officiers Jusiticers & Sujets, ce faisant, d’obéir.
PRONONCE à Toulouse en notredit parlement le vignt-deuxième jour du présent mois d’Aoust, l’an de grace mil sept cent soixante-quatre, & de notre Règne le quarante-neuvième.
Par la Cour, GOUNOC, Collationné. SERRES, Collationné CARIGNAT, Controllé. VERLHAC.
Mr. CANAUD Rapporteur. Scellé le 25 Aoust 1764. GOUNOC, Signés.
1832 – Beauvoisin, les vendanges
Comme vous avez pu le constater, les vendanges étaient réglementées en 1764, la date de ces dernières avait été fixée par le parlement de Toulouse.
En 1832, la date des vendanges était toujours fixée mais par arrêté municipal, le 24/09/1832, le vendanges pourront débuter à Beauvoisin et les règles sont nombreuses et strictes.
Article 1er
L’ouverture de la vendange est fixée
et arrêtée comme ci après dans le terroir
dudit Beauvoisin, savoir le 24 septembre 1832
pour les vendanges en général
et il est défendu à tout propriétaire de
se permettre de vendanger avant cette
époque, les contrevenants au présent
arrêté seront punis conformément à la loi.
Article 2
Il est défendu à tout grappilleur et grappilleuse
d’entrer dans les vignes non closes
pour y grappiller qu’après l’entier enlèvement
de la récolte du Raisin sur tout l’étendue du territoire
de la commune dudit Beauvoisin,
Il y a neuf articles en tout, qui régissent la récolte du raisin, les vendanges n’étaient donc pas une simple affaire !
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