You are currently viewing Dorothée Oudinot-Fontcouberte : Itinéraire d’une passionnée de musique

Le talent, l’enthousiasme, la rigueur, ces points cardinaux de la réussite artistique, Dorothée Oudinot-Fontcouberte les incarne tous avec naturel et simplicité. Violoniste, chef d’orchestre et professeur à l’école de musique de Petite Camargue, elle mène de front, souriante et pleine d’énergie, ses multiples activités depuis 18 ans à Vauvert.

Une voie tracée dès l’enfance

Originaire de l’Est de la France, elle est née à Nancy en 1974, Dorothée, a fait ses études au conservatoire de Nancy puis de Reims ; Son père, architecte, ayant exercé successivement dans les deux villes. C’est ce même père, chanteur amateur, doté d’une belle voix de ténor, qui lui a donné le goût de la musique.

Dès l’âge de 3 ans, elle commence l’éveil musical au conservatoire de Nancy. « Ma première expérience ça a été la messe de minuit – je me souviens, mon père me pinçait pour que je ne m’endorme pas – j’ai chanté la messe de minuit, j’avais 3 ans. »

Après l’éveil musical, la formation musicale, le solfège, elle intègre la classe de violon à l’âge de 8 ans et découvre cet instrument fabuleux pour lequel elle éprouve une véritable fascination. « J’ai eu la chance de pratiquer cet instrument très exigent qui m’apporte tant de satisfaction, qui m’a permis d’aborder un répertoire tellement infini que ce soit en tant que soliste, ou en musique de chambre, pour les sonates, les trios, les quatuors, c’est incroyable.

Dorothée, enfant

En tant que violoniste, c’est surtout la musique romantique qui m’a profondément attirée. J’ai eu la chance de jouer le concerto de Mendelssohn, le concerto de Beethoven, les concertos de Brahms, Prokofiev… »

Afin de poursuivre ses études musicales en même temps que ses études générales, elle part en région parisienne, passe un bac spécialité musique et se retrouve au conservatoire de Saint-Maur-des-Faussés. Très tôt, elle vit de façon autonome, d’abord chez l’habitant puis en studio. Elle termine ses études à Paris, obtient plusieurs prix en violon, en musique de chambre, enchaîne plusieurs conservatoires et finalement les hasards de la vie l’amèneront à Montpellier.

Une vie familiale et professionnelle entre Montpellier et la Petite Camargue

« Lors d’un stage d’orchestre auquel je participais à Brive-la-Gaillarde, j’ai rencontré mon époux, Franck Fontcouberte, qui était chef d’orchestre de l’ensemble instrumental Contrepoint. Il enseigne la Direction d’orchestre au Conservatoire à Rayonnement Régional (CRR) de Montpellier Méditerranée Métropole.

Je l’ai rejoint et à ce moment-là, j’ai commencé à travailler sur la région. À l’époque, j’étais intermittente du spectacle. Je jouais en tant que violoniste à l’Orchestre national de Montpellier, je continuais à jouer en tant qu’intermittente à l’orchestre de l’Opéra de Paris, en même temps, je jouais à l’Opéra de Toulon et à l’Orchestre d’Avignon. Voilà. Donc, j’étais train-avion, train-avion. Ça a duré un petit moment et puis un jour, j’ai décidé de passer le concours de professeur de musique de la fonction publique pour enseigner. Je me suis dit qu’il était temps que je me pose et que je fasse un choix. J’ai passé mon concours et en 2007, je me suis présentée au concours de recrutement à l’école intercommunale de Petite Camargue et c’est comme ça que je suis arrivée à Vauvert. »

Dès sa prise de poste à Vauvert, on lui demande de diriger un petit ensemble de sept à huit cordes. Par son dynamisme, son talent, elle va contribuer avec d’autres professeurs à l’essor du groupe instrumental qui va grossir, grossir, jusqu’à devenir l’orchestre symphonique tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Captivée par cette nouvelle expérience, elle se rapproche du conservatoire de Montpellier afin de suivre une formation appropriée. Il se trouve  que le professeur de la classe de Direction était son époux.
« J’ai beaucoup apprécié la direction d’orchestre – au début, c’est quelque chose qui m’a réellement terrifiée parce que je n’y avais pas eu accès auparavent. Par la suite, j’y ai vraiment pris goût, j’ai énormément travaillé. À l’heure actuelle, je prends un immense plaisir à diriger et je me rends compte que j’acquiers de plus en plus d’aisance ».

École de musique – Juin 2017

2025 – Le superbe projet autour des musiques des films de Miyazaky

Initié en partenariat avec Jean-Sébastien Taillefer, son collègue pianiste, le superbe projet autour des musiques des films de Miyazaky va lui permettre de s’inscrire pleinement dans une approche collective, dans un travail d’équipe.

La constitution du quatuor Mononoké constitue un des points d’orgue du projet artistique. C’est un quatuor tout récent qui est composé de Jean-Sébastien Taillefer au piano, Céline Dussaud au violoncelle, Aurélie Bouverot, soprano, qui était encore élève l’année dernière à l’école de musique, qui maintenant a intégré le CNSM à Paris, et Dorothée Fontcouberte au violon. Ce quatuor instrumental et vocal reprend des musiques des films de Miyazaki en illustrant un petit peu tous les différents univers et tous les films qui peuvent vraiment toucher tout public.

Plusieurs manifestations programmées en 2024-2025 ont mis en lumière les différents partenaires : Les élèves de l’école de musique, l’orchestre symphonique, la chorale des ados, dirigée par Mylène Mornet, des enfants solistes, chanteurs, des élèves pianistes.

Cette entreprise va également lui donner l’occasion de déployer les multiples facettes de son art : violoniste, chef d’orchestre, pédagogue.

Transmettre, former : un savoir-faire, une passion

Pour Dorothée, transmettre, former à la pratique de l’instrument, est indissociable de son activité d’interprète. Au -delà de la technique, il faut savoir faire passer des émotions, une joie, une tristesse ; apprendre la musique d’abord pour le plaisir de jouer.

« Mes élèves me connaissent en tant qu’interprète, ils savent que j’ai du plaisir à jouer, c’est aussi ça qui les fascine et que j’essaie de leur transmettre. Mais j’ai également le souci de leur donner le goût de l’effort car la pratique, le plaisir de jouer de l’instrument, nécessite beaucoup de rigueur. Comme l’apprentissage de la lecture, la musique c’est un plaisir qui demande une grande exigence  et j’essaie toujours de trouver un équilibre en tant que professeur entre l’exigence que j’ai avec mes élèves et la bienveillance. J’essaie toujours d’être exigeante mais de trouver un équilibre entre ce que je peux leur demander et ce qu’ils sont capables de donner. »

Guy Roca

Avec quelques amis intéressés par l'écriture, la photo, la vidéo, les nouvelles technologies de la communication, nous avons créé Vauvert Plus en novembre 2010. Avec la même passion, la même ardeur, la même ambition, je participe aujourd’hui à la belle aventure de VOIR PLUS, le journal numérique de la vie locale et des associations, de l’actualité culturelle et sportive en Petite Camargue.
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