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Dans nos pages de mars 2013, nous avions consacré un article au prix Hemingway. Seul prix littéraire dédié aux nouvelles et organisé par l’Association les Avocats du Diable à Vauvert. Nous vous avions tout dit sur ce prix, unique en France. Pour ceux qui l’ont oublié ou pas encore lu, vous pouvez le consulter sur notre site en cliquant sur le lien suivant : http://voir-plus.com/?p=1796

Pour la neuvième année consécutive, l’Association avait convié la presse dans les salons de l’Hôtel Imperator à Nîmes pour exposer le programme de cette version 2013.

Nous avons questionné Jacques Olivier Liby (JOL), secrétaire-adjoint, et nouveau membre du jury pour avoir quelques précisions supplémentaires.

Vous voilà de l’autre coté de la barrière quel effet cela fait ? 

Jacques Olivier Liby

JOL – En fait, je suis « sobresaliente » comme l’on dit en terme tauromachique. A savoir que  Claude Sérillon, qui, lui, est membre officiel du jury, est devenu conseiller du Président de la République, et donc, cette année, ne pouvait pas nous garantir sa participation au prix. Il m’a demandé de tenir sa place au chaud et me voilà donc, pour une année, de l’autre coté de la barrière. C’est une responsabilité, car remplacer Claude Sérillon, ça n’est pas rien. C’est aussi une expérience  supplémentaire à laquelle j’essaie de me préparer pour être digne de la fonction.

Après toutes ces années passées à l’organisation de ce prix, vous n’êtes pas dépaysé.

JOL – J’en connais tous les rouages, mais ça n’est pas pareil. J’étais là en tant qu’organisateur, mais maintenant, je vais être obligé de donner un avis, ce qui n’est pas toujours simple. Pour épiloguer sur un match, on est toujours plus à l’aise dans son canapé que sur le terrain… ! C’est une tout autre approche, je m’y prépare avec excitation.

Par rapport aux années précédentes, il y a quelques variantes, surtout en ce qui  concerne les lectures ; Quelles sont-elles ?

JOL –  En fait, il y a un rendez-vous auquel nous tenons particulièrement et que nous désirons mettre en avant, c’est la soirée « chiqueros », c’est-à-dire, la soirée découverte des nouvelles finalistes. Jusqu’à présent cette soirée se déroulait pendant la feria. Nous avons décidé de la détacher totalement de la programmation feria et de l’avancer au samedi 11 mai. Ça va être formidable parce que les arènes nous seront entièrement réservées, sans corrida, sans aucune pression d’horaire. Seul inconvénient : le succès. En effet, tous nos partenaires jouent le jeux, et nous offrent un apéritif dinatoire avec même une parmentière… A peine une petite ligne sur facebook, et nous avons déjà 60 inscrits, alors d’ici là. Il y aura forcément  des déçus, car pour des raisons de sécurité, nous sommes obligés de limiter à 150 le nombre de participants. C’est gratuit mais ce n’est pas donné à tous le monde !

Le prix Hemingway ne s’arrêtant jamais, dès le mardi 21 mai, nous serons dans le prix 2014, dixième du nom ; Remarquable anniversaire..?

JOL –  On s’y prépare, en effet, ça sera un moment important. Un prix littéraire qui tient 10 ans, qui connait une progression chaque année, c’est relativement rare. C’est dû à la qualité des textes que nous recevons mais aussi, à l’organisation. Il faut savoir que derrière, il y a toute une équipe de 40 bénévoles. Tous ces passionnés qui lisent, qui traduisent, qui sont férus de littérature et de tauromachie travaillent en professionnels, mais toujours dans l’esprit coopératif. Il ne faut pas oublier de les citer et de leur rendre hommage.

Dolorès Coeffic, déjà ancienne adhérente de l’association les Avocats du Diable, nous livre ses premières impressions de nouvelle Vice-Présidente.

Dolorès Coeffic

Dolorès Coeffic – Première impression effectivement, puisque c’est ma première participation dans ce rôle-là, c’est que, je suis ravie.  Ravie parce que comme tous les autres bénévoles, j’ai participé au choix des nouvelles, aux lectures, au résumé, à tout le travail et au choix des nouvelles que nous allons transmettre au jury final. Ravie par la qualité des nouvelles que nous avons eues cette année et le nombre croissant des nouvelles en provenance de pays étrangers. Ravie aussi parce que cette année, nous allons innover, notamment en décalant les lectures au tout début de la feria où nous aurons les arènes pour nous tout seuls ce qui fera une excellente mise en bouche pour cette feria de Pentecôte.

Diriez-vous que 2013 est un bon cru ?

Dolorès Coeffic –  Oui. Un bon cru, parce que j’ai été touché  par la variété d’écriture. Il y un patchwork de plume où  chaque auteur s’exprime selon sa sensibilité, son parcours, son histoire et on le devine à travers ces lectures-là. Il y a des nouvelles qui m’ont particulièrement touchée, notamment celles concernant la guerre d’Espagne. Il y a des moments tauromachiques qui se déroulent pendant la guerre. Il y a  des moments forts par rapport à des souvenirs d’enfance, d’enfants qui ont découvert la tauromachie à laquelle ils collent leur vécu familial. Il ya beaucoup d’humour, de la dérision, il y a des pirouettes, il y a du picaresque, donc une grande variété dans l’approche de l’écriture de la nouvelle Hemingway.

Le choix a du être difficile ?

Dolorès Coeffic –  Oui, très difficile. Difficile, mais à la fois  exaltant. Ces choix se font au cours de comités de lecture où chacun défend sa nouvelle. Nous les rassemblons pour les croiser, et là, nous avons des belles surprises. Il y a toujours quelques nouvelles qui font consensus et d’autres qui nécessiteront d’être défendues par ceux qui les ont proposées. Ça donne lieux à des joutes, souvent amusantes, pour défendre notre nouvelle. Rendez-vous le 20 mai, où je l’espère, nous aurons une belle surprise. Et, que la nouvelle 2013 sera  de belle facture et passionnante.

2014 sera l’année du dixième anniversaire, vous nous en dites un mot…

Dolorès Coeffic – Effectivement, nous allons fêter le dixième anniversaire de la création de ce prix. Il y aura des surprises, des manifestations autour du prix, une autre approche du prix, peut-être ; Mais pour le moment, nous en sommes à agiter des idées et de toute façon, ces décisions se prennent après un gros travail de concertation.

Daniel-Jean Valade est le seul  adjoint à la culture et à la tauromachie de France. Il représentait donc la ville de Nîmes à cette conférence de presse. Il nous livre son point de vue sur ce prix littéraire et l’impact qu’il peut avoir sur la ville.

Daniel-Jean Valade

Daniel-Jean ValadeLe Prix Hemingway prouve que la tauromachie est une éminente  forme de culture. La tauromachie a fertilisé tous les arts depuis qu’elle existe. Même depuis qu’elle n’existe pas, puisque le culte du taureau, depuis des millénaires, a fait  que tous les arts ont été  importants et ont été le reflet de cette bête exceptionnelle de beauté de puissance et de force. Aujourd’hui, si on rentre dans le monde contemporain, le Prix Hemingway est essentiel parce qu’il permet une créativité. Il rassemble un certain nombre de talents littéraires qui trouvent là leur épanouissement ou trouvent une motivation pour débuter leur carrière. C’est bien dans l’esprit d’un homme qui nous honore et que nous honorons. C’est un monsieur qui est né à Nîmes  et qui s’appelle Jean Paulhan. Directeur de la NRF et de Gallimard, c’est un homme qui a découvert tous les talents littéraires francophones du XXème siècle. Dans cet esprit-là, il faut saluer le courage de Marion Mazauric de venir s’installer en région et de créer le Prix Hemingway avec Simon Casas. C’est un prix d’une extrême exigence littéraire, fait par un jury de qualité. Le fait que ce prix reçoive de plus en plus de nouvelles, et du monde entier, montre qu’il y avait là quelque chose à créer.

Vous nous parlez du monde littéraire… et le monde de la tauromachie, alors ?    

Daniel-Jean Valade – Le monde de la tauromachie,  il est valorisé par le fait que les écrivains s’y intéressent. Si on a 180 nouvelles par an depuis neuf ans, cela permet de fertiliser la tauromachie. Cela  permet de lui donner cette ampleur contemporaine que lui a donnée Montherlant ou, bien évidemment, Hemingway. Aujourd’hui dans le monde contemporain, l’inspiration est infinie, les thèmes des nouvelles le montrent bien, et c’est une bonne chose pour la tauromachie parce que les écrits restent.

L’écrit c’est quelque chose de contemporain et de créatif, mais aussi, c’est quelque chose de patrimonial. Dans quelques années, on pourra se référer à ce corpus, on a là un ensemble qui s’enrichit chaque année, et c’est formidable pour la tauromachie. A l’heure où quelques barbares la nient, c’est dire l’importance du prix Hemingway dans le monde de la culture.

Peut-on dire, sans se tromper, qu’il était normal de l’inclure dans le programme de la feria  de Nîmes ? 

Daniel-Jean Valade –   C’est une légitimité. Le prix  est international,  mais il  honore Nîmes, ça s’appelle « Made in Nîmes » parce qu’il  y a des lectures et des animations dans d’autres villes tauromachiques.

 

 

Edmond Lanfranchi

Guy Roca

Avec quelques amis intéressés par l'écriture, la photo, la vidéo, les nouvelles technologies de la communication, nous avons créé Vauvert Plus en novembre 2010. Avec la même passion, la même ardeur, la même ambition, je participe aujourd’hui à la belle aventure de VOIR PLUS, le journal numérique de la vie locale et des associations, de l’actualité culturelle et sportive en Petite Camargue.
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