Ce jeudi dernier, le Centre de découverte du Scamandre, nous conviait à une « Belle Soirée » Inhabituelle La salle était, cette fois encore, bien garnie pour apprécier la présentation du livre d’Alain Bonijol, préfacé par Alain Montcouquiol :
Tercio de Vérité
Tercio de Vérité, aux éditions du Diable Vauvert, n’est pas seulement une autobiographie, mais c’est surtout l’œuvre d’un passionné qui a parcouru les sentiers de la tauromachie. Après un rendez vous-manqué avec la monde des toreros, il a jeté son dévolu sur celui des picadors, mais surtout de leur monture. Après avoir constaté les nombreuses anomalies qui ne faisaient que nuire à la qualité du spectacle, lui, petit Français, allait entamer une croisade pour innover en modifiant les règles d’une institution. Cette institution, un monument de la culture Espagnole, n’était surtout pas disposée à se laisser donner des directives par un tel intrus.
Le cheval du picador a attiré l’attention d’Alain Bonijol par sa taille et son carapaçonnage qui le privaient quasiment de mobilité. Considérant qu’il faisait partie du spectacle, il était anormal qu’il n’y participa pas pleinement. C’est avec enthousiasme qu’il s’attaquera à ces monuments, partant d’un mazet de Gallician, descendant vers Franquevaux tout en développant un nouveau cheval plus apte à régaler le spectateur par son dressage et sa mobilité. Quant à son système de protection, il l’a aussi réinventé. Dire qu’il est arrivé au bout de ses ambitions serait exagéré, mais le chemin est déjà bien tracé. Aujourd’hui, installé dans le Gers, il est à la tète d’une cavalerie qui a maintenant acquis ses lettres de noblesse dans les plus grandes arènes des deux cotés des Pyrénées.
Même si vous êtes aficionado confirmé, vous découvrirez encore des choses que vous ignorez coté coulisses. Si vous êtes néophyte, vous comblerez vos lacunes et qui que vous soyez, Alain Bonijol a su transmettre sa passion à tous. De plus, ne vous laissez pas rebuter par quelques termes techniques espagnols ou français, vous trouverez un glossaire en fin de livre.
Bonne lecture.
Edmond Lanfranchi