Grosse moitié d’arène pour cette finale du Muscat qui se sera révélée comme un bon cru. Outre le bon travail des hommes (Allouani, Chekade, Ayme, Auzolle, Katif, Belgourari, à droite, Aliaga, Four, Martin et Favier, qui sort avant la fin, à gauche + 5 tourneurs), la bonne tenue des cocardiers et le sans faute de Jacques aux commandes, cette course aura surtout marqué les grands retours de Ratis et de Sabri Allouani.
Ratis depuis sa blessure n’arrivait pas à se hisser au plus haut niveau, c’est chose faite avec cette sortie où il fut éblouissant. Et Sabri, déjà en forme depuis le début de saison, a marqué une pierre de plus à son retour au sommet.
Germinal (Lautier)
Excellente tenue de piste. Ne se livre pas aisément et parfois même refusera. Il résiste 7 minutes.
Jupiter (Chauvet)
Un monument de vaillance avec la capacité de se hisser quand le rythme monte. Il ne renoncera jamais. Il est vrai qu’un sérieux coup de tête au contact gène les hommes. Il tient pratiquement la distance.
Escamillo (Raynaud)
On l’a vu plus percutant, mais il tiendra sa place avec de belles ripostes et quelques finitions comme sur Martin. Huit excellentes minutes avec du rythme.
Horacio (Cuillé)
Cocardier compliqué car il se tient callé à la barrière, sélectif mais puissant et anticipatif quand il décide de répondre. Mais, souvent le mourre dans le sable, il fait comprendre qu’il est aux « abonnés absents ». Ses actions sur Katif, Martin ou Aliaga seront magnifiques, il mène sa course comme il l’entend et rentre ses ficelles.
Mesrine (Vinuesa)
Il nous avait habitués à beaucoup mieux. C’était un jour « sans », une belle action sur Allouani, noyée dans un flot de refus… Une ficelle au toril.
Ratis (Raynaud)
On a retrouvé le grand cocardier ; Celui qui lui valu le Biòu d’Or, celui que nous espérions depuis sa blessure et que les courses précédentes avaient semé le doute.
Aujourd’hui, ce fut une résurrection, certes, plus de tampons démentiels comme à ses débuts, mais bien d’autres atouts, plus intéressants encore. La tenue par exemple, c’était déjà son fort, mais aujourd’hui, il y ajoute des déplacements opportuns, car en face ça vient fort. La rapidité est maintenant une de ses principales qualités, et ses finitions, bien plus dangereuses même si moins engagées, encore que sur Martin ce fut monumental. Trop d’ailleurs, car c’est sur Jérôme qu’il se blesse et doit rentrer après 10 minutes de course.
Clodomir (Bon)
En supplément, il sautera beaucoup, mais toujours dans l’action après l’homme. Mais ces nombreux sauts désunissent sa course d’autant plus que quand il sort, il se met à la faute presque systématiquement. 8 minutes et une ficelle qui rentre.
Emile Grande