Vauvert
Jeudi 14 mai 2015
Dans le cadre du 30ème concours d’abrivado avait lieu la seconde journée du trophée Camargue Médical. Une bonne entrée puisque les gradins étaient remplis au 2/3 ce qui doit faire environ 2 500 personnes.
A la capelado, un hommage justifié fut rendu à Garlan. Dix raseteurs : Auzolle, Ayme, Belgourari, Chekade, Gros, Katif à droite, Martin, Zekraoui, Favier et Mebarek à gauche plus cinq tourneurs.
Le travail, s’il fut intense par moment, n’a jamais atteint la qualité suffisante pour transcender la course. On peut citer Katif, Chekade et Favier un ton au-dessus.
Côté cocardiers, tous ont apporté quelque chose mais de cette course restera la classe et l’inusabilité de Garlan. Par ses anticipations et ses accélérations, à quinze ans pourtant, il s’impose facilement.
Papagaï (Lagarde)
Un premier difficile qui dès la seconde minute « cueille » le tourneur P. Rado au-dessus des planches lui infligeant dix centimètres dans les côtes.
Certes sa tenue n’est pas son point fort, ce qui le rend encore plus dangereux car à l’arrivée il devient un sacré escrimeur avec ses cornes imposantes. Quelques belles finitions et il rentre sa seconde ficelle.
Boer (Occitane)
Mobile et brouillon, les hommes ne l’avantageront pas. Il résiste péniblement sept minutes.
Vallespir (Blatière-Bessac)
Une première partie de course de haut niveau avec une excellente tenue, des répliques puissantes et la corne qui vient frapper ou passer au-dessus des planches. Hélas seconde partie, seconde ficelle, il sera moins réactif. Il conserve sa seconde ficelle.
Garlan (Les Baumelles)
Après sa sortie Graulenne où il s’était beaucoup donné, et seulement quinze jours de repos, on pouvait craindre une baisse de forme. Il n’en sera rien et Garlan qui a choisi de laisser venir les hommes à lui, va fournir une prestation des plus belles qu’il ait pu réaliser. Ses anticipations et sa parfaite tenue vont poser de sérieux problèmes aux hommes. Les deux enfermées qu’il réalise sur Favier et sur Katif furent tout simplement sublimes. Large domination, il aura enchanté les arènes de Vauvert où les spectateurs debout ont salué « l ‘artiste » à son retour avec ses deux ficelles.
Sylverado (Nicollin)
Lui non plus n’aura pas une tenue exemplaire et ça nuira à sa course. Par contre, il sait qu’il a des cornes et sait s’en servir. Avec ses anticipations, il créée le danger et ne sera jamais inquiété. Brouillon mais dominateur, il rentre ses ficelles.
Icare (Paulin)
Il va débuter sa prestation avec d’énormes coups de barrière. Hélas, sur l’un d’eux, il bascule et se ressentira de cette action tout au long de sa course. Certes, il continuera avec de belles actions, mais la volonté n’y est plus et sa fin de course en sera ternie. Il rentre ses deux ficelles.
Coti Chiavari (Chaballier)
Ce jeune cocardier s’est déjà fait remarquer l’an dernier. Il a du sang et se montre barricadier. Mais rapidement, il accuse le coup et sa fin de course (10 minutes) sera difficile pour lui. Un peu jeune peut être pour affronter ce niveau d’autant plus que les hommes aujourd’hui ne lui ont pas fait de cadeaux.