Nîmes
Jeudi 12 mai 2016
Ouverture de la feria par cette course camarguaise qui sans être d’un très haut niveau s’avérera intéressante. Entre 1 500 et 2 000 aficiouna avaient fait le déplacement, alors qu’en piste, les blancs sont 5 à gauche : Rassir, Ouffe, Aliaga, Martin et Poujol ; 5 à droite : Katif, Cadenas, Ayme, Benafitou et Bouhargane, plus cinq tourneurs.
Les plus « propres » furent Katif et Aliaga, les autres nous ont servi de temps à autre des gestes indignes de ce niveau. Le travail sera intense, trop parfois, à des taureaux qui ne sont pas prêt d’oublier cette sortie. De ces derniers, justement, Loubard nous est apparu le plus complet, Mignon à l’aise (sans plus) et Lebrau s’en tire bien. Les autres ont eu du mal à sortir « la tête de l’eau ». Même Jupiter a tiré une brave « lippe ». Il est vrai que cette grande piste est très sélective.
Loubard (Cuillé)
Il avait la lourde tâche d’ouvrir les hostilités et il s’en donnera les moyens. Utilisant parfaitement et intelligemment la piste, il va faire courir ses adversaires, sans rien refuser pour autant se montrant dangereux par son coup de tête et ses arrivées aux planches. Il n’avait qu’une ficelle à défendre et il la rentrera.
Epervier (Cuillé)
Il se déplace beaucoup pour ne pas subir de trop, mais physiquement il ne tiendra comme Loubard et ses dernières minutes lui seront très difficiles. Ne renonçant pas malgré ce, il signe deux belles finitions sur Ouffe et Rassir. La seconde ficelle reste sa propriété.
Sugar (Nicollin)
En mouvement et très dangereux à la planche où les cornes vont parfois très loin en contre-piste, il tirera son épingle du jeu. Sa plus belle action sera sur Ilias Benafitou qu’il « manque » de peu. Il s’incline à la douzième.
Mignon (Cuillé)
Classique et expérimenté, il sera à l’aise dans cette grande piste. Deux rasets en haut, déplacement, sélectionne un peu, deux rasets en bas et ainsi de suite. De temps à autre, mais très peu, une anticipation et tranquillement, il rentre ses ficelles.
Cassius (Laurent)
Tient parfaitement la planche. Il semble vouloir mais manifestement, il ne pouvait pas. Physiquement à la traîne, il aura beaucoup de mal à réagir et à finir sa prestation. Il résiste jusqu’à la dernière minute.
Lebrau (Laurent)
Beaucoup plus léger, il sera de mieux en mieux au fil des minutes. Belles actions en conclusions, notamment sur Aliaga et Benafitou. Il gère bien sa course et fera 12 minutes très prometteuses.
Jupiter (Laurent)
Lui n’oubliera pas de sitôt cette sortie. Il a une volonté et une bravoure hors du commun, il veut tout prendre et avec finitions en primes. Les amateurs de coups de barrière ont été ravis, mais quelle « lippe » il a tirée !!!
Ne sachant pas dire non, ou se poser pour se reprendre, il sera au bord de l’asphyxie sans que le président de course ne lui accorde un temps de repos. A ce rythme, s’il ne change pas sa façon de courir, il ne pourra tenir longtemps. Douze minutes (en supplément) qui furent un supplice pour lui, mais pour nous aussi…
Emile Grande
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