Arles
Lundi 4 juillet 2016
Les années se suivent et ne se ressemblent pas… c’est bien connu !
Il en va de même pour cette 84ème édition de la cocarde d’Or qui d’exceptionnelle l’an dernier fut franchement atterrante cette année.
La cause ?
Une frénésie de vouloir se renouveler, de faire du sensas. A n’importe quel prix. Pour faire toujours plus, et augmenter ses recettes, les organisateurs ont eu l’affreuse idée de n’imposer aucune limitation en nombre de raseteurs. Tous pouvaient y participer !
Résultat : 58 tenues blanches en piste. Que pouvait-on attendre d’une telle erreur ?
Tous les taureaux ont été asphyxiés, aucun n’a pu construire une ébauche de défense, ce fut un naufrage organisé. La seule sensation à en attendre était l’accident qui ne pouvait qu’arriver et tourner au drame. Ce fut le cas avec Jo Cadenas à la course de Jivago.
Un seul point d’écart pour Joachim, qui n’a plus la conscience de l’ordre des choses, gagner une cocarde d’Or à n’importe quel prix, y compris sa vie, ou être sport et avoir un minimum de respect pour le taureau, ses adversaires et le public… ou de sa vie !!!
On ne vient pas à la cocarde d’Or pour voir des inconscients se faire étriper, car, même si c’est la cocarde d’Or, avec son prestige et son manque d’interdits, ça reste une course camarguaise, pas les Forcados ni encore moins les arènes de Jules César…
Aussi, trois avaient dès le début montré des intentions de victoire : Cadenas, Zekraoui et Favier. Les deux derniers ont gardé une certaine réserve, Cadenas restera dans les annales de la cocarde d’Or qui ne retiendra que la victoire, mais ce fut sans gloire… Au fait combien de ficelles ont-ils levées dans la compétition (six taureaux) ? Aucune… Et de mémoire c’est la première fois… D’autres, et beaucoup, n’ont fait que pourrir cette course et puis quelques-uns n’ont pu se résoudre à s’abaisser à tel point et ont préféré regarder…enfin une poignée ont essayé de bien travailler, tel le jeune Vincent Felix, bien sûr, sans rien lever…
Mais Joachim est jeune et nous sommes convaincus qu’il peut gagner une cocarde d’Or proprement…
C’est donc sous un soleil de plomb et devant un public nombreux que gardians, Arlésiennes, penas et raseteurs entamaient une capelado mémorable puisque les premiers en blanc avaient traversés la piste qu’il en resté autant dans le tunnel : cinquante-huit au total !
Heureusement que les taureaux n’ont pas assisté à la capelado car assurément ils auraient refusé de sortir…
Quoi vous dire de la prestation de chaque cocardier ? La même chose. Impossible de se sortir de cette épaisse nappe de brume blanche pour trouver un peu d’air. Ils ont été sacrifiés à la folie des hommes. Les moins lourds ont pu courir un peu et respirer, le meilleur en cela sera Cardinal de Lautier (à qui j’aurai donné le prix), d’autant plus qu’il réalisera trois grosses actions aux planches. D’autres ont subi l’enfer de l’enfer, comme Maï ou Vison.
Ordre de sortie : Maï (Beaumelles) – Gregau (Gillet) – Aramis (St Antoine)- Cardinal (Lautier) remplaçait Brutus – Vison (Cuillé) – Jivago (Blatière) – Kito (Fabre-Mailhan)