You are currently viewing Valentine Lemercier : une saison Lyrique bien remplie

Janvier , février, Valentine Lemercier s’offre un break bien mérité chez elle, à Vauvert. Une pause nécessaire pour la jeune chanteuse qui a démarré sa saison lyrique sur les chapeaux de roue et va enchaîner concerts et représentations jusqu’à l’été.

A la faveur de cet entracte, elle nous fait le plaisir de nous parler de son travail artistique, du déroulé de la saison 2019/2020 au gré d’un agenda plutôt chargé.

Un récital d’airs d’opéra et de mélodies à Avignon et trois Requiem de Verdi à Paris et à Metz, voilà comment a commencé la saison début octobre 2019.

Le Requiem de Verdi en ouverture de saison du Musée de l’Armée s’est déroulé à la cathédrale Saint-Louis des Invalides puis à la Grande Salle de l’Arsenal à Metz. Un concert classique, avec les quatre solistes devant, le chef Scott Yoo au pupitre, les musiciens de l’Orchestre national de Metz, le chœur de l’Orchestre de Paris.

Destination Rio de Janeiro

Deux jours après, Valentine embarque pour le Brésil. Un voyage de trois semaines (de mi-octobre à début novembre) à l’occasion du festival Ópera na Tela. Seule soliste invitée, elle donne quatre récitals et concerts à Rio de Janeiro et à São Paulo avec l’excellente pianiste de l’Orchestre National de Montpellier, la Géorgienne Nino Pavlenichvili.

« Je faisais des concerts d’une heure. La pianiste jouait un peu entre certains morceaux pour que je puisse me reposer. Je chantais essentiellement des airs d’opéra en français et en italien qui correspondent à ma voix. Des morceaux que j’ai déjà chantés qui sont à mon répertoire. Et c’était vraiment sympa parce que le public brésilien était extrêmement chaleureux. Ils connaissent beaucoup moins l’univers lyrique que nous les européens mais ils étaient très enthousiastes, gentils, accueillants. Quand je suis partie, j’avais un peu de nostalgie.

Entre les concerts, j’ai pu faire quelques visites. Je suis allée voir les chutes d’Iguazù au milieu de la forêt tropicale. Vraiment, un voyage extraordinaire ! »

De retour en France, arrivée le 3 novembre à Nice, elle repart directement à Monaco où elle commence les répétitions de Lucia di Lammermoor de Gaetanno Donizetti.

À Monaco, elle reste trois semaines. Elle interprète le rôle de la mezzo-soprano Alisa dans cette nouvelle production de l’Opéra de Monte Carlo en  coproduction avec le New National Theatre Foundation de Tokyo.

« Une belle mise en scène, très poétique. Une distribution prestigieuse avec de supers artistes. Je me suis régalée. »

Palais Garnier : un évènement « éclipsé »

Dix jours à Vauvert, histoire de décompresser un peu et la revoilà partie pour Paris. Au programme de l’Opéra Garnier du 16 au 19 décembre : la version concert du Pirate, l’opéra de Vincenzo Bellini. Une œuvre rarement jouée. Valentine Lemercier répète aux côtés de trois grandes têtes d’affiche du lyrique à travers le monde, le baryton Ludovic Tézier, la soprano Sondra Radvanovsky et le ténor américain Michael Spyres.

Grosse déception le jour de la première représentation pour le public et les artistes. Ils apprennent le matin même que le concert n’aura pas lieu en raison d’un mouvement de grève.

« J’ai pu fêter Noël et les fêtes de fin d’année, chez moi bien tranquille » philosophe Valentine.

En attendant les prochains concerts, elle profite de cette période de break pour aménager son emploi du temps comme elle en a envie, apprendre de nouvelles choses, de nouveaux rôles, de nouveaux airs.

« Je travaille avec une pianiste, Valérie Blanvillain, qui occupe le poste de chef de chant à l’opéra de Montpellier. Je travaille avec elle depuis un an maintenant, depuis le décès de Michèle (Voisinet)… C’est une belle personne. Elle a beaucoup d’humour, elle est très compétente. Je vais également à Lunel répéter avec une autre pianiste très bien aussi qui s’appelle Annelyse. C’est toujours différent. D’une main à l’autre, d’une personne à l’autre. C’est bien, ça fait deux oreilles, deux avis différents. Pour peaufiner certaines choses, c’est très bien.

En ce moment, je travaille en allemand un air de Richard Strauss dans Ariane à Naxos. Je me mets à ça, c’est nouveau… et puis, je vais réviser mes prochains rôles ».

Dans deux productions à l’Opéra de Marseille

Justement, la reprise elle a lieu début mars à l’Opéra de Marseille avec les répétitions de Adriana Lecouvreur de Francesco Cilea. Valentine campe le personnage de Mademoiselle Dangeville, un rôle de mezzo-soprano qu’elle a déjà chanté.

Le hasard de la programmation fait qu’elle enchaînera deux productions à Marseille. Du 28 avril au 8 mai, elle reprendra pour cinq représentations le rôle de Mercédes dans Carmen de Georges Bizet. Elle y retrouvera le ténor qui mène une brillante carrière internationale, Jean-François Borras.

« C’est un des meilleurs ténors de sa génération. Il chante dans le monde entier. C’est avec lui que j’ai fait Carmen à l’Opéra Bastille, l’année dernière. Une voix superbe. J’adore ».

Puis, du 17 mai au 20 juin, Valentine terminera sa saison à Saint-Etienne avec trois représentations de La Traviata de Giuseppe Verdi. Elle y tiendra le rôle de Flora Bervoix.

Une saison vraiment bien remplie. Voilà qui augure bien pour la suite.

La suite de sa carrière, Valentine y réfléchit à l’approche de la trentaine qu’elle n’a pas encore atteinte (Elle va avoir 29 ans).

« Oui, je perçois une évolution dans ma personne. Ces derniers mois, ces dernières années, ma voix a changé. Il y a des rôles que je commence à aborder que je n’aurai pas pu aborder avant, parce que j’étais trop jeune. Je reste dans le registre des mezzo soprano parce que je suis vraiment entre les deux. J’ai quand même beaucoup de facilités à monter dans les aigus, je reste mezzo soprano mais je vais plutôt me tourner vers des rôles de mezzo qui correspondent à mon registre vocal. Pour l’instant, je prends mon temps. Ma voix a pris de l’ampleur, ça me permet de travailler des nouveaux rôles, justement, que je n’aurai pas envisagés, il y a deux ou trois ans. Du coup, c’est vrai, on ne s’ennuie jamais, il y a toujours des nouvelles choses qui arrivent ».

Guy Roca

Avec quelques amis intéressés par l'écriture, la photo, la vidéo, les nouvelles technologies de la communication, nous avons créé Vauvert Plus en novembre 2010. Avec la même passion, la même ardeur, la même ambition, je participe aujourd’hui à la belle aventure de VOIR PLUS, le journal numérique de la vie locale et des associations, de l’actualité culturelle et sportive en Petite Camargue.
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