You are currently viewing La médiation par le chien en phase d’expérimentation au collège de Vauvert

Les bienfaits de la compagnie des animaux dans de nombreux lieux de vie ne sont plus à prouver. L’animal, le chien en particulier, favorise le lien, la relation à l’autre, il a la capacité de stimuler, de motiver, d’apaiser et de susciter des réactions positives. Il possède de nombreuses qualités qui en font un partenaire, un médiateur dynamique pour intervenir auprès des jeunes.

Cet intérêt grandissant pour la présence animale auprès de publics variés ont conduit Elsa Dutheil-Lannoy, conseillère principale d’éducation, et Isabelle Fougairolles, professeur SVT (sciences et vie de la terre), à développer un projet de médiation par le chien. Projet qui a reçu l’appui du principal du collège La Vallée Verte, Robert Jeandenans, et qui a été validé par le conseil d’administration. Les initiatrices du projet ont déposé un dossier de validation auprès de la Cardie (Cellule Académique Recherche et Développement pour l’Innovation et l’Expérimentation) afin qu’il s’inscrive comme projet expérimental dans le cadre du savoir être.

L’animal favorise la relation à l’autre

Deux angles vont être pris pour utiliser l’animal de manière positive au collège :

En vie scolaire : au côté de la conseillère principale d’éducation, pour apaiser le climat scolaire.

Utilisation de la présence animale pour tempérer les élèves suite à un conflit ou une inquiétude. Mais aussi lors d’ateliers sur la connaissance de l’animal (dans quelles conditions le chien écoute ? lorsqu’il s’agite-joue ou lorsqu’il est assis pour que les élèves fassent un parallèle avec leur attitude ; si je crie est ce que les autres me comprennent mieux ? etc.).

En classe de sciences et vie de la terre : le chien calme les élèves, les rassure pour gagner en efficacité. En outre, sa présence offre des possibilités pédagogiques intéressantes.

Elsa Dutheil-Lannoy et Isabelle Fougairolles sont épaulées dans la mise en place du projet par un intervenant extérieur au collège, un éducateur canin, François Illy, formé pour mieux comprendre l’aspect cognitif des chiens et la relation chien-enfant.

« Il y a quelques années, on m’a  sollicité pour un projet d’éducation animal…. pour essayer d’intégrer un chien dans un collège. Qu’est-ce que ça peut apporter comme bénéfice à des élèves ? On connait un petit peu la thérapie par l’animal, par exemple dans les Ehpad ou dans les milieux hospitaliers. Tout ça nous apporte un retour positif parce qu’on sait que ça améliore fortement les conditions de rétablissement, ça accélère certains processus de soins, mais ça reste encore assez mal connu en France.

Dans le milieu scolaire comme ici, c’est purement expérimental parce qu’on n’est pas dans un aspect thérapeutique. Nous ce qu’on veut savoir, c’est quelles sont les conséquences sur le bien être des élèves ? Et dans l’idéal, est-ce qu’on peut améliorer les résultats scolaires ? Est-ce qu’on peut apporter quelque chose à nos enfants par déjà la simple présence de l’animal mais aussi en mettant en place des ateliers qui soient pédagogiques ? »

Iris, Pespi et Platon : les chiens de médiation

Issus d’une même portée, Platon et Pepsi sont frères et sœur. Tout comme leur mère, Iris, ce sont des chiens LOF de race labrador retriever. Platon et Pepsi sont nés le 26/6/2019, Iris est née le 21/8/2013.

Ils ont été choisis parce qu’en plus des assurances sur leur lignée, le labrador est une des races qui sensibilise le moins au niveau des allergies.

Les trois chiens travailleront dans le collège de façon différente. Ils ont chacun leur potentiel et leurs limites. Il faut d’abord savoir identifier leurs limites et ensuite les dispatcher en fonction de ce qu’ils peuvent apporter d’intéressant.

La présence de Platon aux côtés de la conseillère principale d’éducation est déjà effective. « L’idée, c’est que mon chien soit à l’accueil à 8 heures et que les élèves rentrent au collège en sa présence. L’idée, c’est d’apporter un plus, sachant que Platon vit déjà dans l’établissement et que cet environnement n’est pas une découverte pour lui. »

Cet aspect du projet est plutôt inédit. L’expérimentation menée par Elsa sur la gestion des conflits en présence de l’animal est même une première en France.

Dans cette phase d’essai, les acteurs du projet vont voir ce qui marche, ce qui ne marche pas.

D’ores et déjà, les élèves du collège ont manifesté leur intérêt pour le projet et jugent positive la présence de l’animal dans l’établissement. Ils sont partants pour jouer le jeu.

Le soutien du Crédit Agricole

Comme il l’a déjà fait avec le projet Erasmus, le Crédit Agricole via les caisses locales  Costières Camargue (commune de Saint-Gilles / Générac / Beauvoisin) ainsi que Petite Camargue (Commune de Vauvert et Aimargues), participe à la médiation par le chien au collège La Vallée Verte. Lors de la présentation du projet, ils ont remis symboliquement un chèque de 600 euros en présence du directeur de Secteur de Costières Littoral, Cédric Berne (secteur regroupant les agences de St-Gilles / Générac / Vauvert / Aimargues / Aigues-Mortes / Le Grau du Roi / Calvisson/ Caveirac / Vergèze), la directrice d’agence de Saint-Gilles – Générac, Isabelle Macquart, Le directeur d’agence de Vauvert, Stephan Ravix et Cécile Caplette, animatrice à l’agence de Générac.

Guy Roca

Avec quelques amis intéressés par l'écriture, la photo, la vidéo, les nouvelles technologies de la communication, nous avons créé Vauvert Plus en novembre 2010. Avec la même passion, la même ardeur, la même ambition, je participe aujourd’hui à la belle aventure de VOIR PLUS, le journal numérique de la vie locale et des associations, de l’actualité culturelle et sportive en Petite Camargue.
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour