La maison d’édition, Au Diable Vauvert a annoncé avec beaucoup de tristesse la disparition de l’écrivain et traducteur, Antoine Martin, décédé lundi 5 avril des suites d’un cancer foudroyant.
Né en 1955 dans la province d’Alicante en Espagne, homme aux multiples casquettes, il était à la fois romancier, nouvelliste et traducteur de l’espagnol, catalan et italien. Maître de la forme courte, il appliquait un style brillant et un humour sans faille à la recherche d’une littérature qui ne se prend pas au sérieux. Aficionado, il situait une partie de son œuvre dans l’univers de la tauromachie, notamment la nouvelle Le frère de Perez, avec laquelle il a remporte le Prix Hemingway en 2009.
Au Diable vauvert, il était un auteur rare, d’une érudition imposante sous plusieurs couches de modestie, mais aussi un lecteur, conseiller et traducteur de l’espagnol bien sûr, mais aussi du catalan, de l’italien, de l’argentin…
« Il aura eu le temps de voir son dernier livre, Hercules 1959, qui sort le 15 avril et, parce qu’il a eu du courage, de l’élégance et de l’humour jusqu’au bout, de nous préciser que c’était son chant du cygne. Alors lisons-le et marrons-nous en pensant à lui, en hommage. »
Bibliographie :
Le Sapeur Pompée et la grande échelle Maryse, Nathan, 1992
Rue Pergolese, Climats, 1992
Gloria, Rayons Alpha, 1994
El niño, Climats, 1998
Figurines, Cairn, 2000
La Sentinelle du fleuve Niger (photographe Michel Calzat), Hivernage, 2006
Fous de feria (dessin Michéa Jacobi), Sedicom, 2008
La Cape de Mandrake et autres nouvelles, Au diable vauvert, 2008
Produits carnés : et autres nouvelles, Au diable vauvert, 2014
Le frère de Pérez et autres nouvelles du Prix Hemingway 2009, Au diable vauvert, 2010
Histoire de l’humanité, fragment 1 Le chauffe-eau : épopée, Au diable vauvert, 2012
Histoire de l’humanité, fragment 2 Juin de culasse : odyssée, Au diable vauvert, 2014
Histoire de l’humanité, fragment 3 Conquistadores : sitcom, Au diable vauvert, 2015
Fous de fêtes votives, Sedicom Au diable vauvert, 2018
Hercules 1959, Au diable vauvert, 2021
En tant que traducteur :
Toreros de salon de Camilo Jose Cela, traduit de l’espagnol, Gallimard, 1994
Le monde selon Varick de Andrès Ibanez, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2002
Rihla de Juan Miguel Aguilera, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2003
Mondes et démons de Juan-Miguel Aguilera, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2005
L’ombre de l’oiseau-lyre de Andrés Ibanez, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2006
Le sommeil de la raison de Juan Miguel Aguilera, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2006
Ketchup de Xavier Gual, traduit du catalan, Au diable vauvert, 2008
La cellulite, c’est comme la mafia, ça n’existe pas de Pulsatilla, traduit de l’italien, Au diable vauvert, 2008
Dialogue avec Navegante de José Tomas, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2013
Joselito : le vrai de José Miguel Arroyo, traduit de l’espagnol, Verdier, 2014
Chevaux et taureaux à ciel ouvert d’Angel Peralta, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2015
Au coeur des chevaux de Pablo Hermoso de Mendoza, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2016
La corrida expliquée à ma fille de Joselito, traduit de l’espagnol, Au diable vauvert, 2017
Je t’embrasse avec toute ma ferveur révolutionnaire, lettres de Che Guevara, traduites de l’argentin, Au diable vauvert, à paraitre novembre 2021