Antoine Bartet a pris récemment ses fonctions à l’Accueil de Vauvert. Une résidence pour personnes dépendantes voir très dépendantes qu’il dirige comme une petite ville pour sa vie sociale et comme une petite entreprise pour la gestion au quotidien de la cinquantaine de salariés et des quatre-vingt résidents. « Il y a beaucoup de métiers différents » explique-t-il. Tout le monde se connaît, connaît les familles et est impliqué dans la vie vauverdoise.
Antoine Bartet n’est pas de Vauvert mais depuis plus de 5 ans dans le Gard après avoir dirigé l’Ehpad Jordana d’Aigues-Vives. Auparavant, Il a été dans le Vaucluse, à Marseille, avec une expérience formatrice au sein du groupe Orpea. Il entame sa onzième année de direction. C’est un stage en maison de retraite pendant ses études qui lui a mis le pied à l’étrier. Après avoir fait de la comptabilité puis une école de commerce, il avait souhaité être plus sur le terrain. Après un emploi dans les ressources humaines d’une CCI puis un master II en management sanitaire et médico-social, il s’est dirigé un temps vers les services à la personne, une activité qui lui plaisait et s’était entre-temps formé comme auxiliaire de vie sociale. Finalement, Antoine Bartet a été orienté vers la direction d’Ehpad qui correspondait bien à mon parcours. « Aujourd’hui je n’envisage plus de quitter ce secteur ! » dit-il.
Officiellement recruté fin octobre par la Fondation Partage et vie, le nouveau directeur a fait une transition en douceur, démarrant par une demi-journée hebdomadaire pour connaître la résidence. Après une immersion sur d’autres établissements de la fondation, c’est le 15 février qu’il s’est installé à Vauvert où il a eu un bon accueil. « La résidence porte bien son nom ! » Il apprécie déjà l’esprit de village, avec ses petites histoires de famille. « Il y a une bonne harmonie. J’ai l’intention de faire perdurer cela.
Le directeur est arrivé pendant la troisième vague. De la crise sanitaire à l’Accueil, il avait eu plus que des échos et suivait la situation. « La résidence a été touchée comme partout dans le Gard. Il y a beaucoup de séquelles psychologiques au niveau des salariés » explique-t-il. L’établissement qui fait le plein d’ordinaire a connu quelques décès et n’a pas pu encore retrouver son taux habituel d’occupation. L’équipe de soignants est encore marquée selon lui. « On ressent toujours une appréhension. » Aujourd’hui, l’espoir renaît avec les vaccins. Les résidents sont vaccinés dans la quasi-totalité et le virus ne rentre plus dans l’établissement. Les encadrants se vaccinent au fur et à mesure, ils seront bientôt près de 80%. Les résidents ne réalisent pas tous quelle a été la situation mais ils voient bien que la vie n’était plus comme avant, avec les masques, les visites qui se sont raréfiées. Ceux qui sont autonomes ne peuvent pas encore sortir. C’est plus dur à leur faire comprendre selon Antoine Bartet. Certains ont pu aller en famille à Pâques à titre exceptionnel. Maintenant, avec les beaux jours, les familles peuvent se promener dans le parc mais n’ont pas droit encore aux visites en chambre. « On s’en approche ! » conclut le directeur qui veut rester optimiste, « on sent que la vie se libère à nouveau et les signes sont positifs. » Tous n’aspirent qu’à une chose, voir revenir des intervenants extérieurs et que la résidence s’anime à nouveau, pour le bien-être moral et physique des résidents.