Un groupe constitué au sein de la Société d’Histoire de Posquières-Vauvert s’est chargé d’actualiser le « Traité d’odonymie vauverdoise » rédigé dans les années 90 par Alain Teulade. De quoi s’agit-il ?
D’abord, qu’est-ce que l’odonymie ? Du mot grec « odos », rue, toujours employé en grec moderne (cela se vérifie aisément n’importe où en Grèce), ce terme n’est qu’une branche spéciale de la toponymie discipline plus connue, qui se consacre à l’étude des noms de lieu.
Étude des noms de rue, cela peut vouloir dire deux choses, qui ne s’excluent pas l’une l’autre. On va d’abord chercher la signification, historique ou étymologique, du nom donné à la voie, rue, impasse ou avenue (chose facile lorsqu’il s’agit, comme c’est souvent le cas, d’un personnage public). Mais on peut aussi s’intéresser aux circonstances dans lesquelles la rue a été baptisée ainsi, voire débaptisée et rebaptisée, car ces appellations successives témoignent d’une actualité, d’un état d’esprit, d’une culture, propres à chaque époque. C’est cela qu’il est intéressant de découvrir, lorsqu’on a la possibilité de retrouver les documents retraçant cette histoire parfois complexe, voire conflictuelle.
Dans le cas présent, le groupe qui s’est créé se donne environ un an pour reprendre les quelques 200 voies identifiées sur le territoire de la commune et les doter d’une notice. Sans doute pas toutes : pour expliquer qui sont les Victor-Hugo ou les Jean-Jaurès de la voie du même nom, il suffira de renvoyer aux diverses encyclopédies, sans s’y attacher plus que cela. Par contre il sera sans doute intéressant, au titre de la 2e approche, de rechercher comment s’appelait telle ou telle voie avant de se voir attribuer son appellation actuelle : c’est particulièrement significatif pour la rue Victor-Hugo, qui s’appelait jadis « rue des Quatre-Prêtres », une appellation qui a déplu aux protestants libéraux qui donnaient le la dans notre commune au XIXe siècle.
Un exemple parmi d’autres, qu’il faut encore découvrir : c’est à cette tâche que s’attellera le groupe de travail « Odonymie vauverdoise ».
Jean-Luc Bernet