You are currently viewing Le peintre Vauverdois Teddy Drapp mélange street art et traditions taurines

Le graffeur Teddy Drapp a adapté son style à la culture locale et poursuit sa conquête du public taurin. Le « street art Camargue. Un art difficile. « Je sais que mes tableaux ne plaisent pas toujours aux aficionados » explique l’artiste, « mais je persiste. » Des figures connues associées à des graffitis, cela à de quoi surprendre les Gardois. Il était cependant l’artiste officiel du lancement de la saison taurine pour la seconde fois cette année. Le « banlieusard » du 9-3, reste convaincu que les traditions doivent s’ouvrir pour perdurer et rajeunir. « C’est dur mais je ne suis pas découragé. »

Teddy a déjà été sollicité également par Lunel, et par la manade Laurent pour qui un grand tableau trône aux Marquises. A Beauvoisin, il a couvert le baptême des arènes avec ses affiches. Teddy plaît plus facilement aux jeunes, mais ce qui le touche encore plus, c’est lorsque des anciens apprécient son art. « Cela me tient à cœur » dit-il simplement. L’intergénérationnel est source de richesse selon lui, comme le mélange de styles et de cultures. Il n’a que faire des « qu’en dira-t-on » et fait sauter les carcans. « C’est lorsqu’il n’y a pas de barrière, que la passion peut s’exprimer. »

Pour l’artiste, la période n’est pas des plus faciles mais il continue dans sa lignée, suivra son inspiration. « Je continuerai » poursuit-il, « Le monde taurin s’y fera ou je retournerai aux classiques. » Teddy aime les bonnes « gueules » françaises, les personnages mythiques, de BD, de contes de fées même. Les mouvements de danse également, en tous genres, classique, hip hop.

Pendant le confirment, le peintre a fait des portraits qui ont eu beaucoup de succès sur les réseaux sociaux et lui ont permis de sortir la tête de l’eau. Partout où il expose Teddy a un bon accueil. Son travail ne laisse pas indifférent et apporte une touche insolente mais toujours respectueuse des sujets.

Le 7 mai prochain, le Collectif des Aficionados français organise une journée des cultures taurines à Marsillargues, manade du Levant. Le peintre sera présent aux côtés d’autres artistes et exposants. « Ils sont pour la relance des traditions en la modernisant » explique le peintre, « ils ont même organisé des courses landaises sur une musique des Rolling Stones. » Le peintre n’est pas le seul à penser que les traditions peuvent se moderniser. Le street art et la bouvine sont tous les deux des cultures populaires. Elles peuvent donc s’accorder.

Nathalie Vaucheret

Originaire de Paris et après avoir vécu quinze ans dans l‘Uzège, j’ai eu la chance de faire des reportages en Petite Camargue en tant que correspondante locale de presse. J’ai reçu un bon accueil, découvert de belles traditions, un magnifique environnement et de très nombreuses passions et initiatives que je me régale de faire partager dans mes articles.
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