Le Temple de Beauvoisin classé aux monuments historiques
Le vendredi 29 avril dernier, s’est tenue en mairie la réunion publique en collaboration avec le PETR, représenté par Véronique Martin, vice-présidente et Patricia Carlier, chargée de mission conservation du patrimoine, afin d’exposer le dispositif de mécénat mis en place pour les travaux de la toiture du Temple.
Cette réunion a permis d’exposer le programme de travaux et son envergure financière, expliquant les difficultés de financement de la commune et le fonctionnement du mécénat.
La réunion fut ensuite l’objet d’un exposé de qualité de Patricia Carlier sur le patrimoine historique protestant de la région relevant toute la particularité de notre temple, ainsi que l’importance de son intégration dans le cadre des labels pays d’art et d’histoire et du chemin européen « sur les pas des huguenots« .
Ces deux labels seront particulièrement positifs en terme de retombées pour notre commune, et la grande qualité architecturale de notre temple pourra ainsi être reconnue à sa juste valeur.
Cette réunion aura aussi été l’occasion de saluer le travail des bénévoles, paroissiens, et élus, qui œuvrent depuis plus de 15 ans à l’inscription du Temple aux monuments historiques et à sa reconnaissance, permettant de bénéficier de ces deux labels.
Zoom sur le mécénat
Concernant le mécénat, le dispositif financier mis en place se décompose comme suit :
Tous les dons inférieurs à 500€ seront gérés par la paroisse (comme convenue par la délibération votée en conseil).
Tous les dons supérieurs seront gérés par la mairie.
Rappel
Les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 66% pour les particuliers et 60% pour les entreprises conformément aux lois 200 et 238b du CGI.
Renseignements : mecenat@beauvoisin.fr ou 04.66.01.79.79
Consultation de la notice d’informations : LIEN
Communiqué Mairie
Le Temple, un monument de style Néo-Classique
construit en hémicycle par l’architecte Charles Durand entre 1819 et 1822 fait partie du patrimoine remarquable de Petite Camargue
« L’emplacement choisi permet une grande visibilité à ce monument ouvert sur une place et bordé par
deux rues assez large et une petite à l’arrière qui l’isole totalement mais on ignore les raisons de ce
choix (le hasard d’un espace libre sans être éloigné du centre ou une réflexion urbanistique).
Le fait que cet emplacement nécessite un soubassement important a permis à l’architecte Charles
Durand de construire un perron, comme il l’avait fait pour le palais de justice de Nîmes, bâti en
1810. Celui-ci présentait un péristyle de six colonnes doriques cannelées surmontées d’un grand
fronton triangulaire, sur un perron d’une vingtaine de marches. Celui de Beauvoisin est plus
modeste avec deux colonnes et deux pilastres d’angle mais le choix du dorique sans base
surmontées d’une frise à métopes et triglyphes se réfère à l’édifice nîmois, aujourd’hui disparu.
La construction modeste (en moellons enduits et couverture en tuiles), sans sculpture, est néanmoins
imposante par sa silhouette et surtout par son péristyle en pierre.
Le clocher carré à toiture plate construit en pierre sur l’angle nord-est contraste avec le reste du bâti
par sa lourdeur : ce n’est pas l’œuvre de Durand mais de l’entrepreneur.
La fermeture de l’enclos est encore en place avec sa grille en haut du perron et son mur de clôture.
L’intérieur offre un volume unique où la chaire est placée face à l’entrée sous un grand arc souligné
par l’emploi de la pierre. Il est éclairé par la verrière circulaire placée au dessus de la chaire et par
de petites baies rectangulaires placées sous le plafond. Celui-ci est ancré sur le grand arc en pierre
de taille qui forme une sorte d’écrin à la chaire.
Ainsi, cette construction n’a pas connue les déboires techniques de celle de Vauvert qui a la même
forme et a même été citée en exemple pour trouver une solution satisfaisante à Vauvert.
La tribune sur poteaux de fonte et parapet de bois s’intègre très bien mais elle avait été prévue par
Durand dès la conception avec la construction des escaliers d’accès.
La chaire est traitée avec beaucoup de soin : les pilastres aux chapiteaux corinthiens sont sculptés de
candélabres à motifs végétaux et le pourtour semi circulaire de l’abat-voix de couronnes et de
rosaces. Les bars de pierre du sol datent de la réfection de 1970 et le plafond actuel de 1989″ source Josette Clier CRMH Montpellier 2011 .