You are currently viewing Littérature : Marion Mazauric a présenté deux ouvrages sur la culture camarguaise au Scamandre

A l’occasion de la journée des goûts et des couleurs du Scamandre le 1er octobre,  Marion Mazauric directrice des  Editions Au Diable Vauvert a animé un volet littérature avec des dédicaces d’ouvrages de Numa Grenan, Jacky Siméon, Frédéric Saumade.

« Notre culture camarguaise est principalement orale et transmise de génération en génération » expliquait l’éditrice en préambule, « il m’a semblé important de leur donner une pérennité et une éternité.  La maison d’édition a désormais plus de vingt ans. Livres publiés ont contribué à faire prendre conscience de la valeur de cette culture et des traditions qui sont associées. »

Marion Mazauric a souhaité rendre un hommage particulier à Jacky Siméon. « Sans lui, et on le voit avec le dictionnaire de la course camarguaise, le premier du genre, on n’aurait rien décrit qui nous permettrait de nous retrouver dans ce qui est la culture de la bouvine et de la course. »

Jacky Siméon a depuis écrit de nombreux ouvrages. Il a raconté comment il est devenu écrivain après avoir été raseteur.

« J’ai eu un grave accident, mon cœur s’est arrêté à deux reprises. Par la suite j’ai déprimé » a-t’il résumé, « j’ai eu une renaissance par l’écriture, cela m’a permis de continuer à vivre ma passion des taureaux, de la Camargue. J’avais quelque chose de lourd en moi. Normalement cela vient plus tard. Au départ, je lisais beaucoup. J’ai voulu écrire mon histoire pour l’évacuer. Elle était mauvaise au départ, est devenue agréable, bénéfique, et je me peux même regarder les images. J’ai l’impression que ce n’est pas moi qui ai eu cet accident. Après j’ai continué à écrire, il n’y a pas trop de livres sur la course. Les histoires disparaissent avec les gens. »

L’auteur a écrit sur les taureaux et ses souvenirs dans les arènes. « Elles sont le centre de cette culture. Dans l’arène, tu regardais aussi cette nature ou tu étais concentré sur les taureaux ou tu étais par les prés, les élevages ? »  lui a demandé Marion Mazauric. « Oui, la Camargue, ce sont ses paysages, ces personnages particuliers, ses mystères. Il y a toujours des passions autour des taureaux dans toutes les régions. Je me suis pris de passion aussi pour cet animal particulier. »

Jacky Siméon a publié des ouvrages romanesques également, comme Jean Lafont, roi de Camargue. Le dernier ouvrage l‘est également, Magali. « On entend les marais, la nature, les oiseaux. Une histoire d’amour contrarié entre une fille de propriétaire camarguais et un gardian. On a plaisir de se plonger dans un terroir » raconte Marion Mazauric.

Numa Grenan et l’anthropologue Frédéric Saumade ont présenté l’ouvrage sur les voitures de fêtes. Une tradition selon l’éditrice, qui fait partie de l’écosystème menacé et des traditions qui disparaissent. Une tradition « décalée » selon les auteurs, mais qui est très liée au territoire et aux fêtes votives. Les taureaux sont dans les prés. Les voitures permettaient aux bandes de jeunes d’aller au pré, faire le déjeuner, accompagner et ramener les taureaux. Un lien social entre les générations. Elles étaient là pour divertir, mettre du désordre avec les gardians, apporter une certaine culture de la dérision, mais qui fait partie aussi de la Camargue.

MagaliSimeon, Jacky

Aînée d’une ancienne dynastie Camarguaise, Magali est la femme la plus courtisée de la région, n’en déplaise au comte Charles d’Embrussum, son père, qui ne reconnait jamais dans ces pauvres gardians le moindre gendre digne de la famille. En pays sacré Saintois, terres jusqu’ici réservées aux hommes, Magali lutte pour imposer son désir de liberté et faire reconnaître son amour pour le vent de Camargue. L’histoire tragique et romanesque de l’amour de Magali et des secrets d’une…

Voitures de fêtes, Grenan Numa, Saumade Frédéric

Préfacé par Jacques Durand, illustré par Eddie Pons, raconté par Frédéric Saumade,
un siècle d’histoire camarguaise inédite d’une tradition unique en plus de cent photos
rassemblées par Numa Grenan.

Un album d’ethnologie camarguaise, hommage décalé à toutes les bandes de jeunes
de Petite Camargue qui ont fait vivre la fé di biou  « Les voitures de fêtes votives n’ont pas la prétention d’être un objet sacré, par contre, de sacrés objets, ça, oui, elles le sont. Pendant huit, neuf, dix jours de bamboula villageoise en Petite Camargue elles passent de l’état de citrouille, mot où s’entend et se présage un avenir de rouille et de rouillé, à celui de carrosse, mais de carrosse bien roturier et passablement engrunè. » Jacques Durand.

Nathalie Vaucheret

Originaire de Paris et après avoir vécu quinze ans dans l‘Uzège, j’ai eu la chance de faire des reportages en Petite Camargue en tant que correspondante locale de presse. J’ai reçu un bon accueil, découvert de belles traditions, un magnifique environnement et de très nombreuses passions et initiatives que je me régale de faire partager dans mes articles.
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour
avatar pour