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Guy Redon et son fils Jean-Claude, les derniers forgerons maréchaux de Franquevaux

Un métier vieux comme le monde

Un métier noble , dont les geste se sont transmis à travers les âges, surtout par le biais de l’apprentissage, cet homme du fer et des chevaux a occupé une place centrale dans l’activité rurale.

L’atelier Redon au hameau de Franquevaux, ne résonne plus du bruit de la forge depuis 2018.

Une lignée d’artisans, forgerons maréchaux se sont succédés sur 4 générations, Jean Claude à sa retraite à éteint la forge, sans repreneur, à son grand regret.

Jean Claude raconte « mon grand-père Henri, originaire de Saint Chély d’Apcher en Lozère, était forgeron maréchal-ferrant, compagnon il avait fait le tour de France. D’une venue saisonnière au moment des vendanges dans le Gard, il s’est installé durablement , d’abord au mas Saint-André et à Franquevaux où il a monté son atelier dans les années 1890. Certains mas avaient leur propre forgeron, l’agriculture dépendait des animaux de trait, cheval et mule, 50 mules, 50 hommes, cela faisait du travail. »

le principal travail du maréchal-ferrant est justement de ferrer les chevaux, le forgeron produit les indispensables outils agricoles, charrues, houes, plantoirs, le cerclage des roues de charrettes, il effectue l’entretien et la réparation du matériel. Un rôle essentiel dans l’économie du village et la forge est un lieu de passage, de rencontre et de convivialité.

 » al lavador e a la farga, s’ausís totas las novèlas – au lavoir et à la forge, on entend toutes les nouvelles ».

LE BEL OUVRAGE

Anny Redon se souvient « On avait le souci de la réputation, de faire le travail mais de faire bien, jamais un cheval ne partait sans être ferré, quelque soit la difficulté, de grande manades nous faisaient confiance, Aubanel, Bilhaud et Thibaud nous amenaient leurs montures, j’ai encore ce souvenir de corne brûlée, mes souvenirs ont une odeur… la forge était un spectacle et beaucoup d’écoliers sont venus en visite. « 

UN METIER DE TRANSMISSION, DONT LES GESTES SONT UNE MEMOIRE

Le regret de Jean-Claude, ne pas avoir trouvé un repreneur pour la forge à sa retraite, une forge dont la réputation dépassait les frontières de la commune, une véritable institution, un métier de transmission dont les gestes sont une mémoire.

 » Une affaire de famille forgeron de père en fils, j’ai fait mon apprentissage dans la forge familiale avec mon oncle Henri et mon père Guy. Quatre générations d’artisan avec mon arrière-grand-père Henri, mon grand-père Caso prenant la succession et ensuite ses fils.
En plus du ferrage des bêtes, nous fabriquions tous les outils nécessaires à la viticulture et les clients se déplaçaient à la forge, aujourd’hui le maréchal-ferrant est itinérant. Avec l’arrivée des tracteurs à la fin des années cinquante, début des années soixante et la disparition des animaux de trait notre activité s’est porté sur la mécanique agricole en transformant et en adaptant le matériel au tracteur comme pour les tombereaux qui basculent avec une crémaillère de notre fabrication. J’ai travaillé pour le Conservatoire du Littoral, fabrication de martellières, barrages anti-sel, escaliers, en métallerie et ferronnerie pour des menuiseries et mobiliers, le travail ne manquait pas ».

Témoignage d’anciens
« Le maréchal-ferrant fait preuve d’un savoir-faire lié à son expérience. Il connaît bien les chevaux de ses clients »
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