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Béranger Aubanel répond aux questions de la presse.

Beaucoup de journalistes mercredi 6 septembre, au Café du Centre « Chez le Chat » pour une conférence de presse à l’initiative de la communauté de communes de Petite Camargue. Des élus aussi, dont le sénateur Laurent Burgoa, et puis, les représentants de la Fédération des Manadiers. Le thème de cette conférence de presse : « MANADIER, un métier menacé ».

Tout d’abord quelques chiffres :

Les traditions camarguaises génèrent l’élevage de 18 000 taureaux camarguais, sur 19 000 hectares entre Salon de Provence et Montpellier.

Les fêtes votives et traditionnelles génèrent 300 à 400 millions d’euros de chiffre d’affaires par an et sont donc un pan important de l’économie locale.

Sur le territoire de la Communauté de Petite Camargue, 20 manades sont recensées.

Ensuite quelques rappels :

Le taureau Camargue est une race unique, seule race bovine européenne à être considérée encore comme sauvage. Elle est destinée aux courses et aux diverses manifestations taurines de notre région.

Son élevage fait notre paysage et la biodiversité si particulière de la Camargue au sens large.

Sans lui, c’est une race qui disparaît et nos territoires seront défigurés, avec une biodiversité menacée.

Mais quelle est donc cette menace qui pèse sur nos manadiers ?

Les assurances et le Code Civil : l’article 1385 du Code Civil stipule que le propriétaire ou le gardien de l’animal est responsable des dommages causés par l’animal, même échappé.

La responsabilité des accidents que les assurances considèrent comme trop nombreux, incombe invariablement aux manadiers et les assureurs se retirent un par un, refusant désormais d’assurer les manifestations taurines. Sans assurance, pas de manifestation.

Les Manadiers ont signé une Charte « de bonne conduite » pour encadrer précisément leurs pratiques mais il faut la faire respecter par les communes, le public et les « attrapaïres » lors des abrivado, bandido ou encierro.

Ils souhaiteraient la voir ratifiée par les préfets du Gard, des Bouches du Rhône et de l’Hérault pour que les maires n’aient d’autres choix que de la faire appliquer.

Selon Frédéric Lescot « Il faut sevrer les gens de la tauromachie ; faire une trêve de novembre à mars »

« Il faut sensibiliser la jeunesse car la jeunesse, c’est l’avenir »

« Il faut faire appliquer l’interdiction des bâches, des cartons, des quads, des rubalises pendant les bandido, qui causent des accidents ». La pédagogie et la fermeté dans l’application de directives déjà connues de la profession et des communes pourront peut-être redonner confiance aux assureurs et ainsi, sauver nos traditions, plus que jamais menacées aujourd’hui.

Elisabeth Roux

Originaire de Beauvoisin, passionnée de musique, d’écriture, de lecture et de culture, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai rejoint l’aventure collective de Voir Plus pour amener ma pierre à l’édifice et soutenir la culture de mon village et de cette Petite Camargue que j’aime tant, dans toute sa diversité et sa richesse.
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